Editorial : Vivement 2013 pour redresser les torts de 2012

Le Président ATT a essayé en toute illégalité de prolonger son mandat en planifiant le chaos incontrôlé au nord du Mali. Il a trahi son serment et tenté de violer la constitution. Ses collaborateurs qui savaient et l’ont laissé faire endossent une responsabilité directe dans la situation actuelle que vivent le Mali et les maliens. L’armée a rompu la légalité constitutionnelle pour contrer le coup d’Etat constitutionnel de ATT. Les militaires ont eu légalement tort. En se repliant des zones de combats laissées à la merci de l’ennemi pour venir faire sa fête au Président ATT, l’armée a failli à sa mission de défense nationale. En apportant leur soutien au Président ATT, les membres du FDR ont combattu énergiquement les militaires. Ils ont eu moralement tort. En soutenant le coup d’Etat militaire en contestation du pouvoir de ATT, les membres de la COPAM ont eu moralement tort. En se livrant à une rivalité manifeste et violente au détriment de la profession, qui pour soutenir le FDR qui pour soutenir la COPAM, les journalistes ont failli à leur mission historique d’informer juste et vrai. En ne réussissant pas à apaiser l’espace politique par la facilitation du rapprochement entre le FDR et la COPAM pour rassurer et soulager les populations, la société civile a failli à sa mission de porter haut et fort la voix du peuple meurtri. En se laissant manipuler par le FDR et d’anciens dirigeants du Mali en exil pour s’allier à des mercenaires étrangers venus de la Côte d’Ivoire et du Burkina et s’attaquer à leurs frères d’armes de Kati, les bérets rouges ont trahi la fraternité de corps et contribué à la division profonde et malheureuse de l’armée nationale. Pour avoir attaqué le Palais de Koulouba et agressé le Président Dioncounda, des populations furieuses se sont rendues coupables de déstabilisation des institutions de la République et de tentative d’assassinat. En assistant avec passivité et résignation à l’occupation des 2/3 du territoire malien, nous avons tous eu, un moment, de bonne ou mauvaise foi, eu tort de n’avoir pas agi de telle ou telle manière par rapport à cette question et avons par conséquent failli à nos responsabilités citoyennes. Nous avons alors eu tort. Essayons tous de corriger nos manquements de 2012 pour une année 2013 de succès éclatants dans le processus de libération de nos territoires occupés. Bonne et heureuse année 2013 à tous nos lecteurs et à tous les maliens ! Aliou Badara Diarra