Les échos du nord : Un commando invisible opère à Gao

Jan 11, 2013 - 02:27
Jan 11, 2013 - 02:27
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Bientôt la ville de Gao sera totalement libérée ! En tout cas tout cas c’est ce scénario qui est entrain de se dessiner avec l’éclatement de la traque contre les envahisseurs du Mali. Selon les témoignages d’un ressortissant de Gao en séjour dans la capitale malienne près d’une dizaine de chefs de guerre du Mouvement pour l’unicité pour le djihad en Afrique de l’ouest (MUJAO) ont été tués entre mi-novembre et début décembre à Gao par des « inconnus ». Du coup, la panique s’est emparée du camp des bandits armés qui, ces derniers temps, fuient la ville des Askia pour des destinations inconnues. Chez les habitants, l’espoir commence à renaître et la vie se normalise.     [caption id="attachment_94796" align="alignleft" width="310"] Un groupe d'islamistes armés à Gao, la plus grande ville au nord du Mali, le 21 septembre 2012 (AFP)[/caption] Sale temps pour les chefs de guerre du Mujao. Selon notre source A.X balance. -Bermous, de son vrai nom Alfousseny, un chef de guerre du Mujao de nationalité tchadienne a été tué entre le 18 et le 19 novembre dernier. Son corps sans vie a été retrouvé au bord du fleuve, derrière le gouvernorat de Gao. Venu du Qatar en passant par l’Arabie Saoudite d’où il a fait la connaissance de Iyag Ag Ghaly, Bermous était une figure influente du Mujao car il en était le formateur militaire. -Riad Ag Hamar, natif de Tessalit, venu récemment d’Alger, incarnait l’aile dure du mouvement djihadiste jusqu’à la date fatidique du 21 novembre 2012 pendant laquelle il a été éliminé à son domicile à Gao-7 par des inconnus. Un autre terroriste, cette fois-ci un élément déserteur de l’armée malienne, Abdallah Hamed In Tagnith, ancien élément de la garde nationale qui serait un neveu du colonel Tagnith,  a été liquidé dans des conditions mystérieuses. Son cadavre a été retrouvé non loin de la grande mosquée Sunnite, prés du marché de Gao le 23 novembre 2012. Tagnith était le chef des opérations du Mujao à Ansongo où son influence s’étendait jusqu’à la frontière nigérienne. A ce titre il coordonnait les patrouilles, la formation et le recrutement des jeunes djihadistes. -Un autre cerveau, Ahmed Ag Alkory ou le parrain du Boko Harma à Gao, a été dans un premier temps blessé au bras lors d’une offensive de la patrouille de l’armée nigérienne contre son  convoi en provenance du Niger. Ce fidele compagnon d’Iyad Ag Ghaly, passeur attitré des éléments du Boko Haram en provenance du Nigéria pour leur introduction au Mali via  le Niger, fut ensuite tué, lui aussi, dans des conditions troubles. Sa dépouille a été récupérée dans un vieux véhicule au Camp I de Gao. Quand au pétrolier d’Ançar Dine, Bella Ag Elgim, un terroriste de mère algérienne et de père malien, lui aussi a été assassiné. Selon la même source, il a été exécuté à Gao dans la nuit du 28 au 29 novembre, son corps a été déposé au monument des Askia vers le rond point de Gao III. Elgim était chargé de ravitailler le groupe Ançar Dine en carburant à Tombouctou. Sa dernière opération à l’en croire AX, a été l’approvisionnement en carburant des véhicules arrachés au MNLA lors des combats contre le Mujao à Menaka. Après cette opération, il était en séjour à Gao ou il fut tué par des mains invisibles. A cela s’ajoutent d’autres séries noires non encore élucidées tels que les cas de Attaher Ag Intallah, Mossa Ag Assadeck, Farid et plusieurs autres déserteurs de l’armée malienne qui sont portés disparus. Notre source n’a pas pu préciser réellement, qui sont derrière ces opérations d’exécution sommaire qui profitent au Mali et à tous les adversaires du terrorisme international, car ces victimes sont connues et reconnues au nord du Mali comme des terroristes. Selon une autre  source, depuis le déclenchement de cette stratégie jusque-là très efficace, les populations de Gao commencent à recouvrer un peu de leur liberté et peuvent jouer de la musique et se promener la nuit.  A en croire un jeune de Gao contacté par nos soins, au téléphone, pour recouper ces informations, les envahisseurs ont désormais la peur au ventre et préfèrent  rester en brousse que de se faire hari-kiri en ville où sévit un commando invisible. A.B.D

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