Entrenous: Et si l’Armée libérait le nord avant le 22 septembre ?

Sep 8, 2012 - 11:17
Sep 8, 2012 - 12:47
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[caption id="attachment_79213" align="alignleft" width="350"] Des soldats maliens lors d'un défilé militaire à Bamako, en 2010. AFP[/caption] Le Gouvernement d’union nationale (Gun) est en place depuis le 20 août dernier. En fait, c’est l’équipe à la tâche depuis avril qui a été remaniée à travers une ouverture à d’autres composantes de la société malienne. Si les postes stratégiques comme la défense et la sécurité n’ont pas changé de titulaires, reste que la paix et la sécurité demeurent plus que jamais au cœur des préoccupations. Pour être en phase avec l’opinion nationale, qui a vécu la prise de Douentza comme une humiliation de trop, le Président de la République, le Premier Ministre et le gouvernement doivent focaliser toutes les actions sur la libération des régions occupées depuis 5 mois. En attente d’aide de la communauté internationale, déjà très préoccupée par la situation en Syrie, il revient au peuple, aux forces de défense et de sécurité de regarder les réalités en face et d’agir. Si, par erreur stratégique, nos gouvernants laissent le temps courir afin que les grandes puissances (elles agissent à travers leurs pays satellites comme le Qatar, l’Arabie Saoudite, la Jordanie) en finissent avec le régime de Bachar Al Assad, la gestion de la crise déjà compliquée, deviendra encore plus complexe. Il y a un fort risque que les djihadistes, qui combattent actuellement aux côtés des insurgés syriens, regagnent le nord de notre pays. Déjà, il nous revient des sources concordantes que de nombreux jeunes Gambiens auraient transité par le Mali vers le Niger. De sérieux doutes planent encore sur les raisons profondes de la migration de ces jeunes Gambiens vers un pays comme le Niger. On se demande comment de tels renseignements ont pu échapper à nos services spéciaux, dont les agents se croient davantage dans une officine de répression des opposants, journalistes et autres éléments qui perturbent le sommeil de leur mentor. Il ne suffit plus de dénoncer les horribles tortures auxquelles sont soumis nos frères et sœurs. Face aux mensonges et aux subterfuges des lâches et des traîtres du Mnla, d’Ançar dine et leurs complices d’Aqmi et du Mujao pour justifier l’injustifiable, il faut que le peuple se lève. Aujourd’hui, de nombreux jeunes, loin d’être des experts militaires regroupés à Sévaré, ont suffisamment de patriotisme pour vouloir contourner ceux qui ont juré de défendre au prix de leur vie la nation et le drapeau national. Pour la mémoire du capitaine Sékou Traoré (sa glorieuse résistance le rend immortel dans l’histoire du Mali) qui a affronté la mort avec un véritable héroïsme à Aguelhoc, les militaires doivent se battre pour fêter la libération du territoire le 22 septembre prochain. Quid du peuple malien jusque-là déçu par le comportement de son armée ? Il a le devoir de soutenir les soldats, les rassembler et les exhorter au combat. Le peuple et ses forces armées et de sécurité doivent avancer unis derrière le seul idéal digne qui mérite qu’on sacrifie sa vie : la défense de la patrie. Tout militaire digne qui se respecte, qui aime son métier et l’institution à laquelle il appartient, doit exiger et lutter pour que l’affront soit lavé. Nous osons espérer que l’armée se lèvera dans un véritable sursaut pour laver l’opprobre jeté sur l’uniforme par un groupuscule d’hommes sans scrupules et dont nous souffrons dans notre chair et dans notre âme. Car, il  est inadmissible et intolérable que nous laissions notre pays divisé à la merci d’une poignée d’aventuriers sans foi, ni loi. Non à la capitulation et à l’humiliation. Arrêtons de tergiverser ! Arrêtons les conciliabules ! S’il reste dans nos cœurs une étincelle d’amour pour notre partie, levons-nous. Par Chiaka Doumbia

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