Reconquête du nord du Mali: Le Mali enfin demande l’aide de la CEDEAO

Sep 8, 2012 - 11:13
Sep 8, 2012 - 11:13
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Cinq mois après la chute des trois régions du nord du pays aux mains des salafistes, terroristes et autres narcotrafiquants, les autorités de la transition ont enfin répondu oui, à la main tendue de la CEDEAO en vue de rétablir l’intégrité du territoire national. Dioncounda Traoré a fait parvenir mardi 4 septembre 2012 une lettre de requête officielle dans ce sens, au chef de l'Etat ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. Les maliens l’ont appris tôt hier matin, sur RFI à travers le ministre ivoirien de l’intégration africaine, Ali Coulibaly. Le président malien de transition, le Pr. Dioncounda Traoré, après bien de mois de tergiversations vient de demander formellement l'aide de la Cédéao pour reconquérir le nord du pays, actuellement aux mains des islamistes. Dans la lette formulant la requête adressée au président de la Cédéao, le président Dioncounda a écrit : «Je sollicite par la présente, au nom du peuple du Mali, et en ma qualité de président par intérim, l'aide de la Cédéao dans le cadre du recouvrement des territoires occupés du Nord et de la lutte contre le terrorisme». La révélation a été faite par le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, Ali Coulibaly, au cours d’un entretien téléphonique avec RFI qui a affirmé qu’un émissaire du président Traoré est allé remettre ce courrier au président de la Cédéao, le 04 septembre dernier. Dans le document de requête, le président malien de transition précise que l'aide de la Cédéao pourrait se matérialiser de la façon suivante : sécurisation des institutions de transition; renforcement des capacités antiterroristes et des moyens techniques; réorganisation des forces armées; restauration de l'intégrité territoriale du Mali. Cette requête formulée par les autorités de transition remet la balle dans le camp de la communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui n’attendait que cette demande officielle de l’Etat malien pour mobiliser la MICEMA composée de 3 300 hommes. Du coup, elle permet aussi aux autorités de transition de souffler un peu face aux critiques d’inaction en faveur de la libération des régions occupées dont elles sont accusées par le peuple malien. Même si les contours de cette force restent encore flous, cette demande officielle reste un acte important vers le recouvrement de l’intégrité du territoire national. Daouda T. Konaté

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