La fin du sursis présidentiel

Peut 22, 2016 - 19:50
Peut 23, 2016 - 08:28
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La fin du sursis présidentiel
L’image connotée, que certains compatriotes, quels que soient leurs intérêts, tentent de coller à l’opposition, s’est avérée un véritable masque tombé ce samedi 21 Mai 2016 lors d’une ‘’Marche pour le Mali’’ selon les initiateurs et les organisateurs. Le constat était clair, les maliens n’ont autre espoir que celui venu d’un tel engagement. Ils avaient besoin de s’exprimer POUR ou CONTRE des actes que connait leur pays. Une journée historique contre un homme et un clan. Il s’agit de ces milliers de maliens, dont les cœurs sont alourdis par la colère, venus crier, aux oreilles des dirigeants actuels et à celles de la communauté internationale, l’invivable, l’inacceptable et l’incompréhensible.   Le régime, après avoir pris le peuple à contre-pied, œuvre par inconscience et par incompétence. IBK a donné le bâton pour se faire battre par des maliens rapetissés, offusqués et affamés. Il est évident, il y aura des ténias du régime qui  diront que le pays va bien.  Des grands partis politiques auront tout fait pour saboter la tenue et la réussite de cette marche. En citoyen objectif, le ridicule vient rarement du peuple. IBK doit se fier à ses adversaires d’en face et non à ceux d’à côté.   La réalité que le peuple vit au quotidien, c’est celle qui était illustrée sur des pancartes qui attestent l’état dramatique du pays. Certaines forces sociales, restent encore silencieuses quand il s’agit du Mali. Les maliens aiment leur pays, pourtant ils ne sont jamais au grand rendez-vous. ‘’Nul n’est prophète en son pays’’ a-t-on coutume de dire. La réalité crève les yeux, la communauté nationale en partie est complice de cette impasse nationale.   Les religieux (électeurs), il faut le dire, après avoir fait campagne à Elhadj IBK, attendent la partition du pays pour faire leur bilan. Nos leaders religieux, devenus des stratèges politiques et des manipulateurs de foules, commencent à comprendre que le peuple, au fil des mois, retrouve confiance en ces hommes politiques auxquels ils ont voulu et veulent encore se substituer. Ce sont les actions quotidiennes, qui éveillent les patriotes (socialistes, communistes, libéraux, capitalistes) entre autre.   A défaut d’avoir initié cette interpellation démocratique et populaire, ils auraient dû y prendre part car la situation est claire. Tous les bords politiques (Majorité et Opposition) les ont soutenus en 2014 quand ils ont rejeté le projet de partition territoriale. Mais subitement, ils sont devenus les architectes d’un accord, dont les insuffisances et les incongruités sont connues de tous. Si demain les maliens venaient à comprendre ce qui leur est dissimulé, ce serait la disgrâce d’un secteur, éminemment respecté.   Bientôt, un énième contingent gouvernemental, qui aura fort à faire sur plusieurs fronts (syndicat, groupes armés et terroristes, citoyens etc…) Pour son Excellence Ibrahim Boubacar Keita, qui aura compris et regretté ses erreurs, la marge de manœuvre se rétrécit contre l’opposition politique et une partie de la société civile. Comme en 2013, il faut assurer l’application d’un accord en désarmant les criminels de Kidal dont les têtes pensantes logent la République du Mali.   La pression est désormais à son paroxysme, c’est la fin du sursis présidentiel. La guerre sera celle de la communication contre des partenaires décriés par le peuple mais que le gouvernement et l’opposition épargnent pour des raisons, dit-on, de stabilité nationale. En temps de paix ou en temps de guerre, les décisions et les solutions ne sauront être les mêmes, pourtant il faudra faire le bon choix dans une crise multidimensionnelle.   Ammi  Baba  Cissé  ABC/Maliweb.net

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