Frontière Mali-Niger : Des affrontements communautaires font plusieurs victimes

Suite aux violences communautaires, dimanche dernier près d’une dizaine de Peuls ont été tués. Ces atrocités sont l’œuvre des membres de la communauté daoussak. C’était à Fourakatane à la frontière nigérienne.    Le 15 novembre, des affrontements entre des communautés daoussak et peule de la tribu Tolobe ont fait des nombreuses victimes. Ces violences communautaires ont été relayées par Moussa Ag Acharatouman de la CMA et chef de la communauté daoussak qui a présenté les personnes tuées comme membre du Mujao. Mais hier, l’information nous a été confirmée par le président de Ganda Iza, Mohamed Ag Attaib Sidibé, avec des détails croustillants. Notre interlocuteur expliquera que ce sont des membres de la communauté daoussak (proches d’Ançar Eddine) sous la houlette du même Acharatoum de la CMA qui perpétuent des massacres contre les Tolobe. Selon lui, les Daoussak étaient rentrés dans la foire hebdomadaire de Fourakatane près de la frontière du Niger, identifiaient les Peuls et les exécutaient. Le chef du groupe d’autodéfense sédentaire fera remarquer qu’au cours de ces attaques ciblées il y a eu 4 Peuls enlevés, 7 tués auparavant et plusieurs populations de la communauté dépossédées leurs animaux. "Nous dénonçons ces pratiques. Nous prenons à témoins toutes les organisations de droits de l’Homme, la médiation internationale pour le Mali, le gouvernement ainsi que toute l’opinion internationale, des conséquences de ces exactions perpétrées par les Daoussak contre les Peuls Tolobe du cercle du cercle de Ménaka", a lancé Mohamed Attaib Sidibé. Le hic est que depuis le début des ces affrontements communautaires, le gouvernement n’a pipé mot. Comme pour dire que cette partie du territoire continue d’échapper au contrôle de l’Etat central et que c’est la loi du plus fort qui y règne. Alpha Mahamane Cissé