Gestion de l'école malienne : La colère de la fédération des parents d'élèves

Le Conseil national de la Fédération nationale de l'association des parents d'élèves et étudiants du Mali (FENAPEEM) s'est tenu, le samedi 23 juillet, dans les locaux mêmes de l'organisation. L'ouverture était présidée par le ministre de l'Education, de l'Alphabétisation et des Langues Nationales, Salikou Sanogo.

l'ouverture, le président de la FENAPEEM, Mamadou Lamine Diarra, a passé  au peigne fin les difficultés auxquelles son association est confrontée. "Les présentes assises se tiennent au moment où notre organisation traverse sa phase critique. La situation actuelle de la FENAPEEM est plus qu'alarmante. Depuis la mise en place des comités de gestion scolaire, l'administration ne cesse de nous brimer. Si au sommet vous avez beaucoup d'égards pour nous, à la base, le comportement des partenaires administratifs est tout autre. Certaines autorités scolaires n'hésitent pas à interdire l'accès des locaux aux APE et d'autres au niveau des municipalités. Ce qui nous a inquiétés ces temps-ci, c'est la mise en place systématique des bureaux CSG de la base au sommet, parallèlement aux bureaux APE et les mesures de renforcement de capacité desdits CSG en ignorant totalement les APE", a-t-il relevé. Avant de proposer : "Nous pensons que pour mettre fin à cette frustration, il est urgent d'examiner notre situation au niveau même de la Loi d'orientation sur l'éducation en ses articles 58 et 59 instituant les CSG au niveau des établissements".

"Il faut qu'officiellement et spécifiquement, au niveau de la loi, il soit signifié que les APE sont des partenaires naturels de l'école et doivent être traitées comme tels. Faute de quoi, nous serons dans l'obligation de baisser les bras et laisser l'école aux CSG", a menacé le président.

Dans son intervention, le ministre a indiqué que la qualité du partenariat que son département entretient, particulièrement, avec la FENAPEEM constitue un atout inestimable dans la conduite des réformes initiées par le gouvernement, suite au forum national sur l'éducation du 30 octobre au 2 novembre 2008. Il a rappelé que les réformes en cours s'inscrivent, pour la plupart, dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations formulées par les participants au forum et traduites en plan d'actions par le gouvernement.

"Nous fondons beaucoup d'espoir sur l'engagement de tous les partenaires sociaux dans l'atteinte des résultats attendus de ces réformes", a déclaré le ministre, qui a renouvelé sa reconnaissance à la FENAPEEM pour le rôle historique qu'elle a joué dans le développement de l'école malienne.

"Nul n'ignore au Mali les sacrifices consentis par les parents d'élèves qui ont permis, à un moment où l'Etat avait des moyens limités, de construire des salles de classe et de faire fonctionner les établissements", a déclaré Salikou Sanogo.

Avant de reconnaître que malgré la diversification des interventions dans notre système éducatif et la nécessité d'impliquer chacun des intervenants, son département reste convaincu que la place et le rôle des parents d'élèves méritent reconnaissance et considération.

"C'est pourquoi, nous sommes disposés à examiner toute proposition allant dans ce sens et s'inscrivant dans le cadre règlementaire de notre pays", a-t-il ajouté.

Avant de donner l'assurance que ses portes sont ouvertes à tous ceux qui œuvrent à ses côtés pour l'amélioration de la situation scolaire.

                           S.G