Incidents à Diabali : Accusation sordides contre le Mali

Le bilan annoncé jusque - là serait de seize (16) morts dont neuf (9) Mauritaniens et sept (7) Maliens. Les raisons exactes des incidents ne sont pas encore connues. Le gouvernement malien a, en tout cas, déploré les faits, présenté ses condoléances aux familles des disparus, et diligenté des enquêtes sérieuses. A Bamako, tout le monde fut consterné. A commencer par les plus hautes autorités. En Mauritanie et ailleurs, l'on continue cependant de vilipender notre pays et son armée. Pourtant, cette armée, en proie à d'énormes difficultés, ne ménagerait aucun effort pour éclaircir les faits. L'un des passagers du véhicule incriminé aurait été interpellé par les services de sécurité. Aucun communiqué officiel n'est encore sorti sur les informations recueillies. Deux autres seraient détenus à Diabali. Ce qui est sûr, c'est que les investigations se poursuivent. Et que tout est mis en œuvre pour situer les responsabilités. En attendant, des questions s'imposent. Pourquoi avait -on refusé d'obtempérer ? Ne savait - on pas que l'on traversait une zone dangereuse ? Que cherchaient des militants islamistes dans la zone ? Pourquoi le chauffeur et son apprenti avaient - ils fuit ? Que cachait donc le véhicule ? Qui est ce mystérieux individu qui porte des accusations bizarres contre les soldats de Diabali ? Où se trouvait - il lorsque ses compagnons de route se trouvaient à l'abattoir ? Bref, c'est une drôle affaire qui ne devrait pas surprendre. C'est en Mauritanie que résidait Bel Moctar. Il avait son quartier général non loin de la frontière. Aujourd'hui, il se retrouve avec les éléments d'Ançardine et d'AQMI dans le Nord du Mali. Les autorités mauritaniennes feraient mieux d'aider le Mali à combattre le grand banditisme au lieu de pleurnicher. Des accusations du genre n'auront aucune chance de tromper l'opinion publique.

B. Koné