Intervention des troupes africaines au Mali : Attention à la polémique qui enfle entre Dioncounda et Sanogo

Sep 6, 2012 - 21:01
Sep 6, 2012 - 16:44
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La joie de l’annonce de l’arrivée très prochaine d’une force africaine ici au Mali n’aura finalement été que de courte durée. Ce nouveau tiraillement ici à Bamako ne pourrait connaître son épilogue, que le jour où, les troupes du MUJAO surprendront tout le monde ici à Bamako. [caption id="attachment_68988" align="alignleft" width="350"] Le président malien par intérim Dioncounda Traoré (g) et l'ancien chef de la junte militaire Amadou Sanogo, le 12 avril 2012 à Bamako © AFP[/caption] Moins de 24 heures, après l’envoi de la demande d’intervention des troupes africaines au Mali,  la polémique s’installe, replongeant les populations maliennes toutes zones confondues dans une cruelle confusion avec la sortie musclée de l’ex junte. Le porte – parole du Capitaine Amadou Haya Sanogo, le chef de la junte dissoute, Bakary Mariko, parlant au nom de l’armée a affirmé sur les antennes de la radio mondiale(Rfi), qu’aucune force étrangère ne foulera le sol malien.  C’était mercredi soir au cours du journal d’Afrique soir’’. Une joie, un bonheur, une fenêtre d’espoir de courte durée. A en croire Mariko, le Mali n’a juste besoin que de la logistique et des formateurs.  Le Capitaine Sanogo toujours selon son porte – parole, refuse le déploiement de cinq(5) bataillons de sécurisation dans les zones occupées si celles –ci étaient libérées. Et que, l’armée du Mali, du moins ce qu’il en reste, ne se reconnaît pas dans la demande du président de la république. Une malheureuse polémique qui ne fera que retarder les échéances qui ne profiteront qu’aux forces du MUJAO désormais campées aux portes de Mopti – Sevaré, à 115 kms de Konna. Cette bouffée d’oxygène qui, consiste à demander officiellement l’envoi de la force africaine a été souhaitée par le président de la république au lendemain de l’occupation de la ville de Douentza, une contrée n’ayant aucune attache avec les régions du Nord annexées par le MUJAO. Douentza, est un large boulevard ouvert qui, mène jusqu’à Bamako, la capitale. Après Douentza, rien ne dit, que les forces armées du MUJAO ne mettront pas le grappin sur la capitale de la 5e région après la capitale du Hairé. Et par rapport aux inquiétudes suscitées par l’annexion de Douentza, une ville située à 60 kms seulement du premier poste frontalier du Mali actuel, un haut cadre du MUJAO confiait à notre excellent confrère ‘’Mali Demain’’, que le MUJAO pourrait s’il le souhaitait marcher sur Bamako en vingt quatre heures seulement. Allez comprendre ce que cela veut dire. Un mépris à l’endroit de notre armée ? En tout cas, cette nouvelle polémique ne favorise que le MUJAO  qui pourrait profiter de cette guerre du pouvoir ici à Bamako et non celle de reconquête des régions du Nord et Douentza, pour prendre Mopti et avant d’amorcer sa descente sur la capitale. Fadi  Ganda

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