Intervention télévisée: Dioncounda Traoré, le Capitaine Sanogo vous répond
Le Président Dioncounda Traoré avait pris un quart d’heure de retard pour nous faire une communication à la télévision, mais il ne l’a jamais rattrapé. Le Capitaine Amadou Haya Sanogo l’a donc fait à sa place avant-hier, dans le JT (Journal télévisé) de 20 h.
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Le Capitaine Sanogo[/caption]
La prestation du Capitaine Sanogo n’est pas passé inaperçue : elle fut même audible. Ce qu’il disait provient-il d’une réaction d’humeur ? On peut légitimement se demander aussi si le caprice y prenait part. A l’heure actuelle, tout indique que ce soldat qui entra par effraction sur la scène nationale est devenu ce grand réformateur de nos mines car il suffit qu’il parle à travers les médias pour que tout s’alarme. Et pourtant.
Si le tempérament devant les événements est une force, il comprend aussi une faiblesse
Toute stratégie de séduction, nous dit-on, s’opère par un méthodique travail d’approche, sinon d’anicroche. Et déjà, dans nos précédentes livraisons, on s’attachait à dire qu’à l’heure politique actuelle dans notre pays, l’offre politique ne se souciait que très peu de répondre immédiatement à la demande de l’opinion, pas pour tout offrir ou donner, mais simplement informer et savoir parler à la multitude de nos concitoyens. Le brouillant problème de l’heure concerne la stratégie à mettre en œuvre pour accepter le déploiement des troupes de la CEDEAO sur le territoire national. Le Président de la République par intérim n’a pas bien lu l’étape suivante après l’envoi de son courrier. Ses pairs de la sous-région le lui feront bientôt comprendre. Dioncounda Traoré a des lenteurs prudhommesques, c’est connu. Amadou Haya Sanogo est devenu « un gêneur » qui n’a jamais hésité à faire connaître ses désaccords. Il vient de répondre à son Président à travers les prévenances continues dans ses propos à l’endroit de Dioncounda. Ce faisant, il franchit son (propre) Rubicon. Le Capitaine Sanogo se met d’accord avec ses arrière-pensées jusqu'à aller troubler son image du jour. Avant-hier soir, le Capitaine avait su tomber l’armure. II reste tout de même à découvert car c’est bien lui qui continue à nous envoyer en plein visage la médiocrité et le manque de courage de nos politiciens. Y a-t-il seulement une méthode aboutie pour contrer les sorties médiatiques du Capitaine ? C‘est la grande généralité de son discours du 10 septembre à la télé qui va poser des questionnements. Peut-on parler de vide de propos à certains endroits ? Des idées simples portées comme des valeurs, oui. Par ses propos, le Capitaine Sanogo nous montre que le thème de la rupture du triumvirat semble abandonné. Mais toujours est-il qu’une certaine confusion règne car nous sommes dans un temps politique où tout le monde se fait caméléon, et les médias auront remarqué qu’à chaque fois que le Capitaine sort et parle à la télévision, la température sociale monte d’un cran. La télévision est un visage pour l’image. Le Capitaine Sanogo attend une réponse personnalisée aux armées. Les reformes visées par le Comité militaire de suivi se retrouveront au centre de nos préoccupations. Avec les moyens dont ils veulent disposer, nos armées sont-elles condamnées à réussir le recouvrement du territoire national ? C’est l’histoire d’un impôt dû qui commence.
S. Koné
Le Capitaine Sanogo[/caption]
La prestation du Capitaine Sanogo n’est pas passé inaperçue : elle fut même audible. Ce qu’il disait provient-il d’une réaction d’humeur ? On peut légitimement se demander aussi si le caprice y prenait part. A l’heure actuelle, tout indique que ce soldat qui entra par effraction sur la scène nationale est devenu ce grand réformateur de nos mines car il suffit qu’il parle à travers les médias pour que tout s’alarme. Et pourtant.
Si le tempérament devant les événements est une force, il comprend aussi une faiblesse
Toute stratégie de séduction, nous dit-on, s’opère par un méthodique travail d’approche, sinon d’anicroche. Et déjà, dans nos précédentes livraisons, on s’attachait à dire qu’à l’heure politique actuelle dans notre pays, l’offre politique ne se souciait que très peu de répondre immédiatement à la demande de l’opinion, pas pour tout offrir ou donner, mais simplement informer et savoir parler à la multitude de nos concitoyens. Le brouillant problème de l’heure concerne la stratégie à mettre en œuvre pour accepter le déploiement des troupes de la CEDEAO sur le territoire national. Le Président de la République par intérim n’a pas bien lu l’étape suivante après l’envoi de son courrier. Ses pairs de la sous-région le lui feront bientôt comprendre. Dioncounda Traoré a des lenteurs prudhommesques, c’est connu. Amadou Haya Sanogo est devenu « un gêneur » qui n’a jamais hésité à faire connaître ses désaccords. Il vient de répondre à son Président à travers les prévenances continues dans ses propos à l’endroit de Dioncounda. Ce faisant, il franchit son (propre) Rubicon. Le Capitaine Sanogo se met d’accord avec ses arrière-pensées jusqu'à aller troubler son image du jour. Avant-hier soir, le Capitaine avait su tomber l’armure. II reste tout de même à découvert car c’est bien lui qui continue à nous envoyer en plein visage la médiocrité et le manque de courage de nos politiciens. Y a-t-il seulement une méthode aboutie pour contrer les sorties médiatiques du Capitaine ? C‘est la grande généralité de son discours du 10 septembre à la télé qui va poser des questionnements. Peut-on parler de vide de propos à certains endroits ? Des idées simples portées comme des valeurs, oui. Par ses propos, le Capitaine Sanogo nous montre que le thème de la rupture du triumvirat semble abandonné. Mais toujours est-il qu’une certaine confusion règne car nous sommes dans un temps politique où tout le monde se fait caméléon, et les médias auront remarqué qu’à chaque fois que le Capitaine sort et parle à la télévision, la température sociale monte d’un cran. La télévision est un visage pour l’image. Le Capitaine Sanogo attend une réponse personnalisée aux armées. Les reformes visées par le Comité militaire de suivi se retrouveront au centre de nos préoccupations. Avec les moyens dont ils veulent disposer, nos armées sont-elles condamnées à réussir le recouvrement du territoire national ? C’est l’histoire d’un impôt dû qui commence.
S. Koné Quelle est votre réaction ?
