Jouer le « Djanjo » pour le CNRDRE et ses alliés

Juin 30, 2012 - 07:08
Juin 30, 2012 - 07:08
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Le Mali vit un tournant décisif de son existence depuis l’arrivée des militaires au soir du 22 mars. Aujourd’hui, cela fait cents jours que le CNRDRE qui se mue en une nouvelle entité, et ses alliés se battent pour faire valoir l’espoir qu’ils incarnent. Une entrée par la grande porte qui a été salué par des youyous des jeunes. Bref de la population partout sur le territoire national. L’espoir était né et demeure encore si nous conjuguons nos  efforts pour sortir notre pays de l’ornière. Cette synergie d’action est obligatoire, voire nécessaire de la part de tous les fils du pays, épris de paix et de justice car il s‘agit du Mali qui est au-dessus de tous. Cents jours dans la vie d’un mouvement militaire et civil comme le CNRDRE qui a voulu rassembler tous, est un évènement en soi. Un  grand qui doit être fêté car, il s’agit de redresser notre démocratie bancale saupoudrée par plus de deux décennies par des démagogues et aider, à la restauration de l’état qui a cessé d’exister depuis quelques temps au vu et au su de tous. En cents jours aujourd’hui, le peuple malien a été édifié sur les dégâts incommensurables de deux décennies de gestion de nos « démocrates ». Cela grâce à l’action combien patriotique et salvatrice de jeunes militaires appuyés par des forces vives soucieuses d’un devenir meilleur pour notre peuple meurtri à qui on a grossièrement menti en 1991 et au-delà. La vérité a enfin triomphé le 22 mars et continue encore. Mieux, le Capitaine Amadou Haya Sanogo et ses camarades d’armes, soucieux de restructurer l’armée, de redresser la démocratie malienne sont les meilleurs indiqués pour le faire, entend-t-on dire ça et là. Car, ils incarnent la neutralité en cas d’élections ainsi qu’une crédibilité sans faille pour réussir des joutes électorales transparentes et justes. C’est ce que de mauvais perdants en veulent pas car ils ont prouvé au peuple malien ce dont ils savent faire : voler, mentir, humilier, tuer à petit feu. J’en passe. Oui, en cents jours, le CNRDRE et ses alliés ont tenu face aux assauts répétés des anciens dignitaires déterminés à les renverser pour reprendre le pouvoir perdu par leur faute. L’affaire des bérets rouges et des mercenaires est là pour le prouver. Qu’à cela ne tienne, les sauveurs du navire Mali résisteront et résistent encore. Aujourd’hui, c’est l’heure du bilan. Comment faire un bilan de cents jours durant les quels, le CNRDRE et ses alliés ont été empêché de travailler. Je veux dire mettre en application leur discours du 22 mars au petit matin afin de faire face aux bandits armés, redresser la démocratie et restaurer l’état. Premier point positif, le CNRDRE a remis les institutions de la République en place après les avoir suspendues au soir du 22 mars ; secundo, il accepte de désigner suite à l’accord du 06accord intervenu avec la CEDEAO, un Premier Ministre en la personne du Dr Cheik Modibo Diarra. Celui-ci a mis en place un gouvernement qui fonctionne normalement sans immixtion des militaires. Tertio, l’équipement de l’armée a été vite engagé par la junte mais il se trouve à croire nos sources, qu’elle est confrontée à certains obstacles telles que la CEDEAO et autres puissances qui s’opposent à tout armement. Une manière de permettre aux bandits armés de bien s’installer en toute impunité. Néanmoins, le moral de la troupe a été gonflé à bloc car, les soldats se reconnaissent à leurs chefs. Autre fait intéressant, est que la junte s’est retirée dans les casernes pour se consacrer aux dépoilements des troupes aux nord afin de chasser les groupes armés qui s y trouvent. Ce qui est frappant, est que la junte n’a brutalisé aucun citoyen la nuit du putsch et même au-delà, avoue bien de citoyens. D’ailleurs, ils épargneront même les biens des anciens dignitaires dont  les avoirs n’ont pas encore été gelés comme dans les coups d’état classique. Si en Guinée avec l’équipe de Moussa Dadis Camara a su agir dans ce sens, au Mali, nos militaires qui suite à une mutinerie ont été contraint de chasser le Président ATT et compagnie, sans règlements de comptes, étonne plus d’un par leur comportement exemplaire en la matière. Cet état de fait, m’explique-t-on du côté de la grande muette, est dû aux soucis d’unir tous les fils du pays malgré les dégâts causés en deux décennies de gestion chaotique. C’est fort de ce qui précède, que le « Djanjo » doit être joué pour le CNRDRE et ses alliés pour avoir évité à notre pays un naufrage digne d’un film d’horreur. Et puisque nous tenons tous au Mali, notre chère patrie, c’est le moment de mettre de côté nos égocentrismes pour se donner la main afin de bâtir une nouvelle patrie, une nouvelle armée professionnelle et une démocratie réelle qui sera appréciée par le monde entier. Avec un courage d’Ardo, nous pouvons el faire. Il suffit de le vouloir.

Bokari Dicko

 

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