KIDAL: « Ba Yé Woulou kin ! »
![Les combats auraient opposé le MNLA au Mujao](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2014/05/MNLA-5.jpg)
RFI/Moussa Kaka[/caption] Le MNLA doit comprendre clairement qu’il vient de manger son totem. De cette façon seulement, la chèvre ne mordra plus le chien à Kidal. A-t-on jamais vu la chèvre mordre le chien ? Et pourtant, c’est bien ce qui vient de se passer à Kidal. L’histoire du Mali dans le prolongement de celle du Mandé tend ainsi les bras aux dirigeants actuels du pays avec à leur tête le président IBK. Seront-ils à la hauteur pour relever le défi ? Il faut l’espérer ardemment. La situation de no man’s land qui prévaut à Kidal depuis environ un an et demi est restée en travers de la gorge des Maliennes et des Maliens, situation pénible que des aventuriers sans foi ni loi s’exercent maintenant à transformer en humiliation nationale. En effet, des symboles forts de la république ont été lâchement attaqués, faisant de surcroît des victimes au sein de la population civile et parmi de hauts cadres de notre administration en mission commandée. Le porte - parole du MNLA, mouvement responsable des tueries, dans une sortie désespérée compare la visite de travail du Premier Ministre dont il faut saluer le courage et le dévouement à une agression contre le MNLA. Pas moins que cela. De l’outrecuidance et certainement la couardise de trop ! Si notre pays a une vocation naturelle à la paix compte tenu des brassages ethniques souvent multiséculaires et de la présence de nos populations dans tous les pays de la sous région, il faut reconnaître que l’attaque le week-end dernier du MNLA et de ses affidés ne laisse aucun autre choix au président IBK que celui d’organiser une riposte à la mesure de l’affront des illuminés de Kidal qu’il faut impérativement hic et nunc remettre à leur place. Un groupe de trafiquants et de voyous soutenus par des malfrats veulent imposer le fait minoritaire par la violence. La république ne saurait l’accepter. Il est de notoriété publique que le MNLA ne représente pas les Touaregs du Mali, loin s’en faut. C’est plutôt un « machin » conçu et couvé par une officine d’Europe, introduit au Mali à la suite de la crise libyenne avec des complicités locales à des fins de déstabilisation. Commanditaires, acteurs et complices pensaient alors pouvoir tirer profit du désordre créé pour faire main basse sur la zone, contrôler les trafics en tous genres, créer un Etat chimérique dont on pillerait impunément les ressources du sous sol. Certes, François Hollande qui serait un ami du Mali n’était pas encore président de la France mais les promesses faites aux responsables du MNLA par ses devanciers ne semblent pas avoir été remises en question, ce qui expliquerait leur activisme actuel. Le Mali a longtemps crû pouvoir compter sur les forces étrangères déployées à Kidal pour maintenir la paix en attendant les négociations. Ces forces se seraient même opposées à l’acheminement de matériel militaire lourd de l’Armée à Kidal mais qu’ont-elles fait pour empêcher le MNLA et les terroristes de s’attaquer, lourdement armés, à une délégation officielle de l’Etat malien ? L’amitié se nourrissant de vérité, il est grand temps de trancher ce nœud gordien pour qu’enfin et pour toujours la souveraineté de l’Etat du Mali s’exerce entièrement et totalement sur Kidal qui est la 8ème région administrative. Dans cette mission de restauration de l’ordre et de l’autorité de l’Etat, il ne faut ni écouter le chant des sirènes, ni se laisser attendrir par les larmes de Cassandre. Le Mali en tant qu’Etat souverain a le droit de défendre son territoire et sa population, avec ou sans l’aide des forces étrangères. IBK a été largement élu pour rétablir notre dignité bafouée. Qu’il prenne donc garde de décevoir les Maliennes et les Maliens sur le dossier de Kidal qui représente un test grandeur nature de sa capacité de défendre l’honneur du Mali. Quant à ceux qui épousent les thèses du MNLA sur la provocation, les Maliens qui ne sont pas dupes comprennent qu’ils sont capables de souhaiter le pire pour parvenir à leurs fins. En effet, lorsque la case commune brûle, l’urgence est à la recherche des moyens pour circonscrire l’incendie et à rien d’autre. Mahamadou CAMARA camara_m2006@yahoo.fr
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