KIDAL : Jusqu’où la France ira-t-elle dans la duplicité?

Octobre 18, 2013 - 15:05
Octobre 19, 2013 - 03:36
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KidalNous venons de l’apprendre : un incident s’est produit aujourd’hui à Kidal où des militaires maliens qui tentaient de monter le drapeau malien au dessus d’une banque de la localité, en ont été vigoureusement empêché par les éléments de la force Serval…     La France de François Hollande est-elle entrain de devenir maîtresse dans l’art de la duplicité ? Son attitude dans le dossier du nord malien (fait de beaucoup de volte face) permet de répondre par l’affirmative.   En effet, depuis l’intervention (fortement saluée) de la force Serval, les autorités politiques françaises, au plus haut niveau, ont dit et soutenu plein de choses sans que cela soit respecté dans les faits et sur le théâtre des opérations.     Dans l’affaire de Kidal devenue aujourd’hui comme une patate chaude entre les mains des nouvelles autorités maliennes, les autorités françaises, affichent une position qui est loin de rassurer le peuple malien, acquis dans sa globalité à un Mali un et indivisible. Pourtant, sous la transition et depuis l’élection d’un président démocratiquement élu, la France et ses autorités ont toujours soutenu dans les discours officiels leur attachement à l’unité du Mali et à son intégrité. En des termes très éloquents cette position de principe de la France (démocratique !) a été dit très haut par M Hollande, lors de la conférence de presse tenue le 19 septembre en marge de la cérémonie d’entrée en fonction d’IBK.     «On m’avait demandé si l’armée malienne sera à Kidal. J’ai dit oui. Et l’armée malienne est à Kidal…On m’a demandé est-ce que les élections se tiendront à Kidal ? J’ai dit Oui. Et les élections se sont déroulées à Kidal… », avait martelé le président  François Hollande. Mais, aujourd’hui quelle valeur accordée à de tels propos, si l’on doit les mesurer à l’aune de ce qui se passe sur le terrain, sur le cas Kidal où, au contraire, on constate dans le comportement des autorités françaises certaines prises de position qui vont dans le sens du refus de toute présence de l’Etat malien à Kidal. Les preuves sur ce point sont multiples et assez édifiant. On peut en citer quelques unes : l’interposition des forces spéciales lorsque l’armée malienne a repris le contrôle d’Anefis et envisageait de progresser vers Kidal. Ce n’est pas tout. Alors que l’accord de Ouagadougou parle d’un cantonnement des combattants des groupes armés, c’est finalement les éléments de l’armée malienne entrée à Kidal qui ont été cantonnés par la force Serval.  Sans oublier les conditions dans lesquelles, en janvier, la force Serval s’est défait de l’armée malienne pour entrer à Kidal avec l’armée tchadienne et quelques militaires de la Misma.     Le dernier fait attestant de la duplicité de la France dans le dossier Kidal, est arrivé aujourd’hui dans cette localité (Kidal) où nous venons d’apprendre un incident impliquant les éléments de forces Serval. Ceux-ci qui agissent selon des ordres qu’ils reçoivent depuis l’Elysée, se seraient énergiquement opposés à ce que des militaires maliens fassent flotter le drapeau malien au dessus de la Banque malienne de Solidarité (Bms) de cette localité qui jusqu’à preuve du contraire demeure une partie du Mali. Une attitude qui étonne d’autant plus que les mêmes éléments de la force Serval n’ont eu aucune réaction quand le Mnla, il y a quelques semaines, dans la même ville a érigé son drapeau au dessus du gouvernorat de Kidal…     Papa Sow /maliweb.net

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