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Iba N'Diaye: Le 1er vice-président du FDR et de l'Adéma[/caption]
Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) persiste et signe. Pour la formation du gouvernement d'union nationale, ce regroupement anti-putsch exige le départ du Premier ministre Cheik Modibo Diarra et la nomination d'un nouveau Premier ministre, qui ne soit pas l'actuel locataire de la primature, qui, estiment les responsables du FDR, " a beaucoup déçu ". " Un homme consensuel et compétent pouvant occuper le poste de Premier ministre, on peut en trouver au Mali. Le FDR ou l'Adéma n'est pas candidat au poste, comme certains l'affirment déjà… ", a déclaré le 1er vice-président du FDR et de l'Adéma hier, jeudi 26 juillet 2012, au cours d'un point de presse tenu au siège du parti de l'abeille
Le principal sujet sur lequel a porté ce point de presse animé par le 1er vice-président du FDR, non moins 1er vice-président et président par intérim de l'Adéma, l'ancien ministre Ibrahima dit Iba N'Diaye.
A propos du gouvernement qui doit virtuellement être formé d'ici le 31 juillet prochain, selon les exigences de la CEDEAO, le conférencier a affirmé qu'aucune consultation n'a encore été faite, comme cela se dit de plus en plus. Du moins, ni le FDR, ni l'Adéma n'ont été consultés. Aucun CV de ministrable, a précisé Iba N'Diaye, n'a été envoyé nulle part. Si cela a été fait, ce n'est pas au nom du FDR ou de ses partis ou des organisations membres qui sont, entre autres, l'Adéma, l'Urd, le PDES, le PARENA, l'UDD, le PSP, l'UNTM…
Pour les responsables du FDR, c'est le président de la République, qui arrive demain (NDLR, aujourd'hui vendredi) qui mènera les consultations pour nommer un nouveau Premier ministre. "
D'abord, nous tenons à la démission du Premier ministre Cheick Modibo Diarra qui n'a plus notre confiance. Il faut à ce niveau être clair. A sa nomination, nous sommes de ceux qui ont salué les qualités de cet illustre scientifique malien. Nous avons cru en sa capacité à faire face à la mission de chef du Gouvernement de transition. Sincèrement, je fais personnellement partie des grands admirateurs de Cheick Modibo Diarra. Il a été nommé avec beaucoup de préjugés favorables. Ce qui a fait que même en formant son gouvernement sans nous consulter, nous avons pris acte et souhaité bonne chance à son équipe ", a-t-il expliqué.
Pour le 1er vice-président du FDR, c'est à l'œuvre qu'ils ont été déçus par certains actes et des propos tenus par le Premier ministre. Exemple, illustre Iba N'Diaye, "
lorsque le Chef du Gouvernement déclare qu'il va organiser des élections pour l'émergence d'une nouvelle génération de gouvernants, il y a là une intention d'influer sur la donne des urnes en faveur de certains ou contre ceux qui sont aujourd'hui accusés de tous les maux dont souffre le pays… ".
Selon le conférencier, on ne peut pas faire de la politique sans les partis politiques. On ne peut pas comprendre que le gouvernement ait été mis en place au mépris de ce principe.
Et il faut souligner, a-t-il indiqué, le fait que le gouvernement a laissé des actes d'agressions de pauvres citoyens, d'arrestations arbitraires, de bastonnades s'opérer dans une quasi-indifférence. Pour M N'Diaye, "
c'est au nez et à la barbe de ce gouvernement que des gens ont organisé cette ignoble convention qui a conduit à l'agression du président de la République dans ses bureaux au palais de Koulouba. Dans un pays normal, pour mille fois moins cet acte odieux, il y aurait eu des démissions des membres du gouvernement. Figurez-vous que les films de cette agression existent, des visages sont connus, des agresseurs sont connus. Mais au jour d'aujourd'hui, pas un seul n'est inquiété. Et pour moins que ça des citoyens croupissent en prison ". Il a cité le cas de Dramane Dembélé, l'ancien Directeur de la Direction nationale de la géologie et des mines, Mme Soumaré … "
détenus tout près ici à la prison de Bamako Coura".
Le combat pour la démocratie, a poursuivi le vice-président du FDR, a été mené pour ne plus assister à ces forfaitures.
Et Iba N'Diaye de relever que sur le dossier du Nord du Mali, le chef du Gouvernement semble plutôt faire preuve d'immobilisme, avant d'indiquer qu'il n'a aucune animosité personnelle contre Cheick Modibo Diarra. On duit lui témoigner beaucoup de respect et d'honneur. Mais, il est bien qu'il s'efface pour recevoir les hommages de l'Etat pour avoir accepté courageusement de diriger le gouvernement dans un contexte aussi difficile. Il faut, du reste, féliciter tous ceux qui ont accepté d'entrer au gouvernement dans les circonstances actuelles.
"
Pour nous, il ne s'agit pas d'une recherche de postes ministériels. D'ailleurs, je tiens à le souligner clairement : à l'Adéma ou au FDR, nous ne sommes pas candidat au poste de Premier ministre. Un homme consensuel et compétent pouvant occuper le poste de Premier ministre, il y en a beaucoup au Mali. Un homme ne s'est pas affiché dans le débat politique de ces derniers mois… ".
Concernant le président de la transition, Iba N'Diaye dira que c'est la Constitution qui l'a désigné en tant que président de l'Assemblée nationale pour diriger le pays jusqu'aux élections. Le Premier ministre, lui, n'a pas été désigné par la Constitution. Il ne peut donc pas être imposé au peuple malien.
A propos du gouvernement, le 1er vice-président du FDR dira que s'il devait être véritablement d'union nationale, l'Adéma doit y prétendre à une bonne représentation, du fait de sa représentativité actuelle au plan national. Mais, ce n'est pas le cas. L'essentiel étant une présence des principales forces politiques et de la société civile. "
Nous ne nous battons pas pour une question de deux ou trois portefeuilles ministériels. Nous nous battons pour relever notre pays que nous aimons beaucoup… ", a-t-il conclu.
Bruno D SEGBEDJI
djitosegbedji@yahoo.fr