" Le gouvernement doit agir ou se démettre " dixit Fatoumata Siré Diakité.

Juin 26, 2012 - 07:00
Juin 26, 2012 - 07:00
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FDR-ADPS mettent en garde. Le Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) et l'Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS) présidés respectivement par Siaka Diakité et Dr Soumana Sako, se donnent la main pour juguler la grave crise politico-sociale et institutionnelle que connaît notre pays depuis le coup d'Etat du 22 mars 2012. Ainsi, les deux regroupements politiques ont, au cours d'une conférence de presse, présenté un mémorandum relatif aux propositions communes  pour la sortie de crise. La vice- présidente  Fatoumata Siré Diakité du FDR était pour la circonstance entourée de Soumana Tangara membre du directoire d'ADPS, Amadou Goita secrétaire politique du FDR et Séga Diabaté de la communication du FDR. ans ignorer la propension de l'Etat nation à devenir partout un agent de nivellement et de régression, les mouvements politiques FDR-ADPS, n'ont pas perdu l'espoir d'infléchir le gouvernement actuel par des actions de principes démocratiques, notamment par le dialogue sur la base des propositions concrètes.                                 Ainsi, l'objectif affiché de cette conférence était d'évoquer avec la presse les principes de projet politique des deux regroupements. Ils entendaient se prononcer sur le développement récent  de la situation politico-sociale du pays. Dans un mémorandum de sortie de crise, les deux entités politiques tout en rappelant leur  attachement aux idéaux du 26 mars 1991, estiment que le débat ne devrait plus être polarisé entre partisans et anti-putsch. Ainsi, ils s'opposent à toute forme de prise de pouvoir par la force des armes, et demandent la soumission de l'autorité militaire à l'autorité civile. Ils réaffirment  les principes de préservation de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale, la sauvegarde et le renforcement de la laïcité de l'Etat, la préservation et l'approfondissement du processus démocratique et consolidation de l'ordre politique et constitutionnel issu de la révolution du 26 mars 1991, ainsi que de l'appropriation nationale et démocratique de toutes les solutions de sortie de crise conforme ou compatibles avec la constitution de 1992 comme seul cadre de référence et légitime. C'est en se référant à ces principes que les deux regroupements politiques ont adopté une proposition de sortie de crise articulée autour de six (6) points, dont la prorogation du mandat de l'Assemblée nationale jusqu'aux prochaines élections législatives sous réserve de la mise en place auprès du Président de la Transition  d'un Conseil de la république comprenant les représentants de la classe politique et de la société civile. Ce conseil de la République aura pour mandat, consultation obligatoire sur les projets de lois, sur les grandes questions engageant la nation, telles que la gestion de la crise au nord, les élections etc. Les deux regroupements demandent l'élaboration d'une feuille de route, l'organisation d'un congrès Extraordinaire  du peuple Malien qui sera préparé par une Commission nationale de réflexion préparatoire et convoqué par le Président de la Transition, son Excellence le Pr Dioncounda Traoré.  Aussi, la mise en place d'un gouvernement inclusif et plus représentatif bénéficiant de la caution politique et sociale la plus large possible lui permettant de relever les défis existentiels auxquels le pays est confronté. Les tâches principales seront de récupérer les régions occupées, recouvrer l'intégrité du territoire national, organiser le retour des populations déplacées et les refugiés, apporter  des réponses appropriées aux familles des victimes civiles et militaires, organiser des élections démocratiques, libres, crédibles et transparente, reformer remobiliser et renforcer les Forces Armées et de sécurité, assurer le respect de l'Etat de droit et des libertés individuelles et collectives, apporter des réponses appropriées aux crises (cherté de la vie, santé, école, emploi des jeunes) ainsi qu'à la relance de l'économie et à la restauration de l'autorité de l'Etat et enfin légitimer l'Etat par des actions majeures de lutte contre la corruption, l'insécurité alimentaire, la spéculation foncière et l'accaparement des terres agricoles ainsi que l'amélioration des services public et de transparence dans la gestion des ressources publiques. Pour donner une réponse claire à ces défis, les conférenciers diront que le vrai, le seul qui vaille doit être engagé pour le changement qualitatif qui ne peut être obtenu qu'avec les hommes et les femmes de changement, avec des idées de changement. Il s'agit de faire appel aux partis politiques et acteurs de la société civile qui ont une éthique, une philosophie politique un programme de gouvernement et de ressources humaines crédibles  pour la mise en œuvre d'un tel programme. Or selon les conférenciers, l'actuel équipe gouvernementale dirigée par Cheick Modibo Diarra a, atteint son seuil d'incompétence dans la gestion des faires  du pays. Si no comment comprendre qu'une équipe installée pour douze (12) mois, n'arrive pas en deux mois d'existence de se doter d'une feuille de route pour les deux  missions fondamentales qu'elle doit gérer.  Il ressort de leurs propos qu'il ne fait aucun doute aujourd'hui qu'en dehors des discours les autorités n'entendent en rien associer les forces vives à la gestion du pays. Face donc à cet échec cuisant du gouvernement le regroupement politique FDR-ADPS demande à l'équipe de Cheick Modibo Diarra de tirer toutes les conséquences ''en agissant tout de suite ou se démettre'' pour laisser la place à ceux qui veulent et qui peuvent. Et pour ceux qui en doutaient encore, les deux entités politiques viennent de faire montre de leur capacité à tirer  le meilleur pari des situations les plus délicates. En prenant langue avec d'autres forces vives de la nation, ils ont ouvert pour le Mali des perspectives nouvelles pour une sortie de crise.   Amadou Coulibaly

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