Le président de Cri-2002 Abdoulaye sall à propos de la transition "Les nouveaux organes proposés doivent être validés par les institutions de représentation… "
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/06/Abdoulaye-Sall.jpg)
Les deux points inscrits à l'ordre du jour de cette conférence rentrent dans le cadre de la mise en œuvre du plan triennal 2010-2012 de CRI-2002 financé par la Direction du développement et de la coopération (DDC) suisse.
La rencontre constitue en outre la suite logique des initiatives déjà enclenchées par CRI-2002, à travers notamment la rentrée citoyenne 2012 qui était placée sous le signe de la gouvernance, de la citoyenneté, de la démocratie et des élections, et de l'engagement à traquer tous les fronts qui risquent de craquer face à la situation inédite que connait notre pays. Dans le but de proposer sa solution à cette crise, CRI-2002 avait conceptualisé, élaboré et validé trois documents majeurs avec des propositions concrètes. Il s'agit d'une note de cadrage, d'un cadre d'analyse de la situation et d'une proposition de feuille de route. Pour cela, CRI-2002 s'est appuyé sur les principes directeurs du renouveau de la planification articulé autour de la dimension prospective à travers l'Etude nationale prospective Mali 2025, la dimension stratégique à travers les CSCRP I et II et la dimension programme.
Le président de CRI-2002 de préciser que l'ambition de son organisation n'est pas la conquête et l'exercice du pouvoir, mais d'être un fil conducteur pour faire sortir le pays de l'ornière. Mais, avant tout, Dr Sall pense qu'il faut mettre le citoyen au cœur du processus démocratique. Les propositions formulées par CRI-2002 ont été presque reprises par le président intérimaire, Pr Dioncounda Traoré. A ce niveau le président Sall a expliqué que la Constitution du 25 février 1992, calquée sur celle de la France, accorde trop de pouvoir au président de la République.
Or, selon lui il faut un pouvoir paritaire, un pouvoir collégial qui peut nous permettre d'avancer. C'est pourquoi, il pense que la prochaine Constitution du Mali doit prévoir ce pouvoir collégial et non un président omniprésent. Pour Dr Sall, le cadre approprié pour valider les organes annoncés par Dioncounda Traoré est les institutions de représentations comme l'Assemblée nationale, mais il a ajouté qu'il faut aussi que les institutions de participation soient prises en compte dans la dynamique. En ce qui concerne le Forum de solidarité et d'engagement public de Mopti et des trois régions du nord, il dira que ce processus qui veut la valorisation du rôle et de la place des autorités traditionnelles est aujourd'hui plus que jamais pertinent. Car, avec l'occupation des trois régions du nord, ce sont les autorités traditionnelles, religieuses et coutumiéres qui sont appelées dans les négociations, à être les premiers interlocuteurs des groupes armés. Ce forum a formulé 24 recommandations mettant l'accent sur le " Mali un et indivisible et décentralisé". Aussi, il faut prendre en compte deux dimensions essentielles : l'Etat garant et l'Etat gérant. Ce qui doit amener le pouvoir central à s'occuper de ses missions régaliennes et à transférer les missions de gérant aux collectivités décentralisées et aux autorités traditionnelles, qui sont avant tout des représentants de l'Etat auprès des populations à la base. Youssouf CAMARA
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