Mali : après des combats, l’armée malienne reprend Anefis au MNLA

Juin 5, 2013 - 06:25
Juin 5, 2013 - 06:25
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[caption id="attachment_127524" align="aligncenter" width="620"]L'armée malienne (photo archives) L'armée malienne (photo archives)[/caption] L'armée malienne est entrée mercredi 5 juin dans la localité d'Anefis, jusque-là contrôlée par le MNLA et située à une centaine de kilomètres au sud de Kidal. Peu avant, des échanges de tirs à l'arme lourde ont opposé les soldats maliens aux rebelles touaregs.     L'armée malienne, partie à la reconquête de Kidal, a remporté une première victoire face au Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA). Mercredi matin, vers 9h00, environ 300 véhicules, dont 80 blindés, sont entrés dans la localité d'Anefis, jusqu'à présent aux mains d'environ 400 combattants touaregs du MNLA.     « Les échanges de tirs à l’arme lourde ont commencé à 6 h30, à 15 km à l’Ouest de Anéfis », témoigne Izga Ag Sidi, le maire de la ville. « Un convoi de l’armée malienne de plus de 300 véhicules avec des BRDM a fait mouvement vers Anéfis hier soir, nous avons ordonné à nos hommes de quitter la ville et de mener le combat en dehors pour épargner la vie de nos populations civiles », a expliqué Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, un des leaders du MNLA     Du côté de l’armée malienne, le Lt-colonel Souleymane Maïga, chef de la Direction d’information et de relation publique des armées (Dirpa), affirmait que « les bandits armés [du MNLA, NDLR] ont subi beaucoup de pertes en véhicules et en hommes », et que « l’armée malienne a déjà pris la ville d'Anefis, pour rétablir l’ordre républicain. » Mais au même moment, le maire de la ville nuançait cette affirmation. « L’armée malienne n’est pas encore entrée effectivement dans la ville ».     Ag Gamou à la manoeuvre ?     Il s’agit du premier accrochage entre l’armée malienne et les combattants du MNLA depuis avril 2012, quand les rebelles touaregs et les islamistes liés à Al-Qaïda s’étaient emparés des villes du Nord-Mali. Tout porte à croire qu’Anefis est la première ville à avoir été reprise sans l’intervention militaire de la France, qui avait aidé à libérer en janvier les régions de Tombouctou et Gao.     « Ce n'est pas une défaite ni une retraite, assure Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, responsable du MNLA. À chaque fois, nous faisons tout pour éviter les combats dans les villes afin que les habitants ne soient pas touchés ». Le cadre du MNLA n'a pas souhaité préciser le nombre de pertes dans ses rangs ni où ses hommes basés à Anefis s'étaient repliés. D'après lui, les soldats maliens qui sont entrés dans la ville sont dirigés par le colonel Ag Gamou.     ___ Baba Ahmed, à Bamako, et Benjamin Roger Lire l'article sur Jeuneafrique.com

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