Une vingtaine de véhicules, environ quatre-vingts hommes, et deux jours de route pour parcourir les 400 kilomètres qui séparent Tombouctou de Gao.
La plupart des soldats qui forment le convoi ont passé
plus de deux mois à Tombouctou, dans le cadre de
l'opération Serval. Pour certains, cela ne signifie rien, mais pour d’autres, la chaleur et le sable se mêlent aujourd’hui à un sentiment étrange. «
Ça fait bizarre, confie l’un d'eux,
Tombouctou c’est une ville qu’on a défendue. Ça crée quelque chose ».
Une forme de nostalgie du combattant, mais aussi le sentiment du devoir accompli. «
La ville est libérée. On l’a sécurisée. Nous devons passer à la mission suivante », tranche ce soldat français, le visage noirci par la poussière qui s’engouffre dans son véhicule.
Une trentaine de soldats encore à Tombouctou
Une trentaine de soldats français reste en poste à Tombouctou, en soutien aux militaires maliens et burkinabè.
Pour les autres, la mission suivante se trouve donc à
Gao, première ville du nord du Mali et dorénavant base des forces françaises de soutien aux troupes ouest-africaines, sur le point de passer sous mandat onusien. «
Une nouvelle mission qui s’annonce moins exaltante, juge un soldat
, mais sûrement pas moins importante ».
Par
RFI