Mali : Les victimes de l’occupation djihadiste sont toujours dans l’attente de justice

[caption id="attachment_172440" align="aligncenter" width="610"] Des électeurs devant la mairie de Tombouctou le jour des élections, le 26 juillet 2013
afp[/caption] « Nous avons été victimes de violences sexuelles. » témoigne Feyti, femme violée à Tombouctou. Deux ans après le retour de l’Etat, les victimes de la crise à Tombouctou sont toujours dans l’attente de justice et de réparation. Des associations et ONG sont à pieds d’œuvre dans la région, pour venir en aide à ces victimes. « Ce qui est important aujourd’hui, c’est de répondre en urgence, aux besoins des victimes qui ont du mal à s’offrir un quotidien normal. » explique Abdoulaye Touré, Président de l’Association des victimes des évènements du Nord. Ces organisations reprochent aux autorités une négligence sur la situation. Selon Touré, elles n’ont jusqu’à présent pas réagi réellement par rapport à cela. Au niveau des autorités locales, les mesures ont été prises concernent surtout les personnes qui ont subi des violences physiques. « J’ai invité des docteurs marocains de la ville de Marrakech pour consulter et soigner gratuitement certaines femmes victimes» déclare Hallé Ousmane, le Maire de la commune urbaine de Tombouctou. « Et nous sommes en train de recenser les enfants qui étaient là pendant l’occupation pour une prise en charge psychologique. » conclut- il. Les populations du nord du Mali ont vécu 9 mois sous le joug des groupes armés, en 2012. Selon un rapport d’Amnesty international publié en mai 2012 des femmes et filles mineures ont été victimes de violences sexuelles, au cours de cette période. A Bamako des organisations féminines ont déposé le 13 novembre 2014, une plainte au tribunal de la commune III au nom de 80 femmes violées au nord lors de la crise..... Lu  sur sahelien.com