Mali : l’Imam Mahmoud Dicko lance un ultimatum au Président IBK pour démissionner
Pour la énième fois, la gestion du pays par le Président de la République Ibrahim Boubacar Keïta et son gouvernement a été la cible des critiques acerbes de plusieurs mouvements et partis politiques réunis au sein du rassemblement des forces patriotiques Maliens.
-Maliweb.net- « La grande nation du Mali, bâtisseur des empires, n’est pas un peuple soumis, n’est pas une peuple résigné », clame le très influent imam Mahmoud Dicko, devant une marée humaine acquise à sa cause à la place de l’Indépendance. Le ton utilisé par l’ancien président du Haut conseil Islamique du Mali s’est durci lors de ce meeting contre son ancien associé, « IBK est éphémère, son régime est éphémère, mais le Mali demeure », prévient-il.
L’imam Mahmoud Dicko, plus que déterminé à en découdre avec le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour faire son mea-culpa, « Aujourd’hui, le Chérif de Nioro et moi demandons pardon au peuple malien pour avoir les invité à voter en faveur IBK en 2013. Nous nous excusions pour cette décision »
Des déclarations qui ont suscité des acclamations des milliers de personnes venues répondre à l’appel de cet influent imam de Badalabougou. Pour ce dernier, les autorités actuelles doivent abandonner l’idée que son combat est dirigé contre la personne du Président de la République. « Non, notre lutte est pour le Mali, notre combat vise à sauver la patrie. Ce n’est pas un combat contre IBK et son régime que nous estimons éphémères », a-t-il expliqué.
Ce chef religieux jure le bras sur la poitrine que les tentatives de corruption ne lui fera pas taire contre les scandales de corruption, les arrestations arbitraires, le non respect des textes, l’enlisement de l’insécurité au Nord et au Centre, à l’incapacité du régime de construire une armée républicaine capable d’aller conquérir l’Azawad. « Quand j’ai dénoncé cette situation, ils ont décidé de m’arrêter et m’envoyer au camp I. C’est eux qui méritent d’être envoyé au Camp I, qui doivent rendre compte au peuple », a déclaré l’imam Mahmoud Dicko, qui a durci le ton en lançant un ultimatum au président de la République.
« Cette mobilisation n’est qu’un début contre le régime IBK. Il va continuer. Je jure que si ce rassemblement ne lui sert pas de leçon, l’histoire racontera la manière dont son pouvoir prendra fin », a-t-prévenu.
A côté de lui, plusieurs intervenants ont réclamé le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta pour son « incapacité de satisfaire les revendications légitimes de la population relatives à l’éducation, la santé, l’économie, la sécurité, l’emploi… »
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb .net
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