Massacre à Aguel’hoc: La Commission remet son rapport au Président ATT

Fév 22, 2012 - 05:19
Fév 22, 2012 - 11:05
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Le mardi 21 février, au Palais de Koulouba, la Commission spéciale sur l’enquête de la mort d’une centaine de militaires maliens tués à Aguel’hoc a rendu son rapport d’enquête au Président Amadou Toumani Touré. Dans ce rapport, ladite Commission déclare obtenir des preuves que les militaires de l’Armée ont été froidement abattus. Le 24 janvier 2012, soit une semaine avant le déclenchement de la rébellion touarègue au Nord-Mali, le village d’Aguel’hoc  (dans la région de Kidal) a été attaqué par les rebelles du Mouvement nationale de libération de l’Azawad (MNLA). Plus de 100 militaires maliens y ont perdu la vie. D’autres ont été sommairement exécutés, soit avec une balle dans la tête, soit   avec une arme blanche : des méthodes qui portent la marque d’Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Aussitôt, une enquête a été ouverte par le gouvernement malien. Les enquêteurs ont effectué un déplacement sur le terrain pour élaborer un rapport d’enquête sur ce qui s’est passé dans cette ville le 24 janvier dernier. La Commission d’enquête déclare posséder des preuves grâce aux témoignages de rescapés militaires et civils qui attestent que les militaires maliens ont été désarmés, arrêtés et ligotés mains derrière le dos avant d’être froidement abattus. Mais cette version a été contredite par le MNLA qui déclare que les militaires maliens ont plutôt été abattus par des frappes d’hélicoptères de l’Armée. Selon la Commission spéciale d’enquête sur les atrocités d’Aguel’hoc, les  déclarations d’élèves et enseignant attestent ces atrocités commises sur des militaires désarmés. Les comportements vestimentaires et le mode d’opération des assaillants attestent la participation des éléments d’AQMI à l’attaque du camp militaire d’Aguel’hoc. Et l’Inspecteur général Aliou Badara Diamouténé, président de ladite Commission, de rappeler que la présence des éléments d’AQMI  aux côtés des rebelles du MNLA discrédite toute action de ce mouvement et de ses attaques. En un mois d’affrontements entre les rebelles et l’Armée, on dénombre plus d’une centaine de  pertes en vie humaine et des milliers de déplacés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de nos frontières.  « Ces dix derniers jours, le nombre de ces réfugiés a doublé alors que les combats entre l’Armée et les rebelles, en majorité constitués de touaregs, se sont intensifiés », a souligné le vendredi le Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) qui entend renforcer son aide. Quelque 44 000 personnes ont fui vers la Mauritanie, le Niger et le Burkina Faso, alors qu’à la date du 7 février, ils étaient au nombre de 22 000, selon le HCR qui cite des chiffres des autorités. « Pour faire face à cette situation, le HCR a renforcé son assistance aux personnes qui ont trouvé refuge dans des abris de fortune, près des frontières », indique un communiqué. « L'aide humanitaire est d'autant plus importante que la région du Sahel fait face à une crise alimentaire sévère due à la sécheresse qui persiste depuis plusieurs années », conclut le communiqué onusien.  Baba Ahmed  

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