Ministère de l’Equipement - Aéroports du Mali : Bras de fer inévitable !

Rien ne va entre le ministre Ahmed Diane Séméga et la direction des Aéroports du Mali, celle - ci accusant leur ministère de tutelle de vouloir étouffer l’institution aéroportuaire par des prises de décisions malveillantes et inopportunes. La direction des Aéroports a pris à témoin la Primature pour éviter la concession de leur structure afin de leur épargner des mésaventures, genre HUICOMA et TRANSRAIL. Mais Séméga insiste, le partenariat public - privé des Aéroports sera opérationnel. Le ministre est soupçonné aussi de vouloir mettre ses hommes dans cette structure pour des fins inavouées et de préparer une retraite paisible une fois éjectée du gouvernement.

Décidément Ahmed Diane Séméga est l’Homme Tout Puissant de la République du Mali. Il défie ATT et le pays à tout bout de champ. Outre son accaparement du PDES, il vient de ridiculiser la police nationale en crachant dans leur soupe. Il n’était pas à une première tentative, mais les policiers ont dû se dire : « trop c’est trop ». Quand il était ministre des mines, il a mené des activités subversives, mais a été maintenu au gouvernement parce que c’est le griot du chef de l’Etat.

 Pour rappel, Ahmed Diane Séméga a créé par arrêté N°9-1132 /MET-SG une cellule d’appui à la formulation et à la mise en place d’un partenariat public - privé pour la gestion des Aéroports du Mali (ADM).

 Dans son article 2, il est stipulé que la cellule d’appui est l’organe d’orientation, de supervision, de négociation du contrat et de suivi de l’ensemble des activités liées à la formulation et à la mise en oeuvre d’un partenariat public - privé.

 Les Aéroports du Mali sont un établissement public à caractère industriel et commercial chargé de la gestion commerciale de tous les aéroports ouverts à la circulation aérienne publique en République du Mali. A travers la décision du ministre, faut-il conclure que Séméga est en train de saborder cette institution ?

 Après ses déboires dans la gestion du dossier de l’ANAC, ses altercations avec les policiers, le voilà s’agripper sur les Aéroports du Mali comme un assoifé à la recherche de sa pitance quotidienne. Or, selon nos enquêtes, les Aéroports du Mali sont à jour dans le paiement des impôts, de la cotisation à l’INPS et vis-à-vis de ses fournisseurs.

 Les Aéroports avait, on se rappelle, élaboré un projet de construction d’une aérogare et de réhabilitation de l’ancienne avec une entreprise espagnole. Le ministre de tutelle a tout simplement formellement interdit d’entreprendre un quelconque travail de ce genre.

 Chacun sait que le Mali a été retenu par le MCC projet des Aéroports du Mali, toute chose qui a permis l’acceptation du volet aéroportuaire, l’objectif visé étant de lutter contre la pauvreté dans les pays en voie de développement.

 Chacun sait aussi que courant 2009, les Aéroports ont entrepris la construction d’une nouvelle aérogare fret, la réhabilitation de l’aérogare - passagers, le réaménagement des salons d’honneur… Alors, le ministre veut-il brader les aéroports du Mali ? Si tel n’est pas le cas, pourquoi demander aux aéroports des investissements alors que le nouveau concessionnaire n’a pas d’obligation d’investissement ? La concession n’entraînera t-elle pas une déflation du personnel ? Le ministre veut-il augmenter le taux de chômage dans notre pays ?

 Issiaka Sidibé