Ce n’est pas seulement au Mali que l’attitude du président de la transition irrite. Dioncounda Traoré commence à irriter ses pairs, notamment ceux des pays membres de la Cédéao et la France. Lundi dernier, à la sortie de son audience accordée à lui par le président français, le président du Faso et médiateur dans la crise malienne, Blaise Compaoré, n’a pas hésité de critiquer son homologue malien, notamment sa lenteur dans la mise en place des organes de la transition.
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![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/07/Blaise-Compaore.jpg)
Blaise Compaoré, président du Burkina Faso[/caption]
L’attitude du président de la transition irrite. Dioncounda Traoré commence à décevoir au -delà même de nos frontières, précisément, notamment ses pairs des pays membres de la Cédéao et la France qui ont tout fait pour le remettre au centre de la transition faisant surtout de lui le seule autorité reconnue par la communauté internationale. Lundi dernier, à la sortie de son audience accordée à lui par le président français, le président du Faso et médiateur dans la crise malienne, Blaise Compaoré, n’a pas hésité de critiquer son homologue malien, notamment sa lenteur dans la mise en place des organes de la transition.
En effet, sur la question du dialogue avec les groupes armés, dialogue qui reste officiellement toujours d'actualité, Blaise Compaoré s'est dit étonné du manque de réactivité des autorités maliennes sur cette question : "Nous avons commencé des discussions préparatoires avec les mouvements armés qui ont marqué leur disponibilité au dialogue mais nous attendons toujours que le gouvernement à Bamako puisse mettre en place un organe de négociation gouvernemental pour que les parties puissent valablement se retrouver".
Cet organe, c'est la Commission nationale de négociation qui n'a donc pas encore vu le jour, tout comme les assises nationales qui ont été manifestement reportées, sans qu'aucune date ne soit fixée.
Pas de nouvelles non plus du Haut conseil d'Etat et du Conseil national de transition qui devaient être mis en place après la formation du gouvernement. "Nous ne savons pas ce qui bloque, a résumé Blaise Compaoré, et la Cédéao a donc plus de difficulté à agir".
Des propos qui font écho à ceux d'un autre représentant de la communauté ouest-africaine qui confiait à RFI, ce mardi, toute la difficulté d'opérer dans un pays où on ne sait pas où se trouve le véritable pouvoir.
Abdoulaye Diakité