Jadis, « voix des sans voix » Radio France Internationale perd ses repères aujourd’hui en épousant des causes pour les moins douteuses et occultes. La radio qui nous a épaulés courageusement, il y a vingt ans, lors de la révolution du 26 mars pour l’avènement de la démocratie, a oublié les principes qui ont fait sa grandeur.
Les médias français, prompts à dénoncer le moindre manquement en Afrique, taisent volontairement la barbarie et l’horreur que sème le MNLA dans le Nord du Mali. Après les atrocités d’Aguel hoc, pour lesquelles une enquête internationale est en cours, la stratégie des terroristes est de maintenir en otage une partie des habitants des villes qu’ils attaquent. Préférant de loin les femmes, ils leur font subir les pires humiliations en les violant massivement et en se les offrant en spectacle, dans ce qu’elles ont de plus intime et de plus sacré. C’est ainsi qu’à Ménaka et à Léré, de nombreuses femmes ont été violées de façon répétitive et régulière par les éléments du MNLA. La femme d’un cadre ingénieur travaillant pour un projet financé par l’UE à Tombouctou, voulant fuir l’insécurité, a été interceptée à mi-chemin de Douentza, violée collectivement par une dizaine de terroristes, obligeant son mari à y assister. Les jours de foire, les villages dans les zones où ils sévissent, subissent des rezzous intermittents pour ravitailler les bandes criminelles en produits vivriers et en bijoux qu’ils prélèvent sur les populations. Entre deux razzias, ils prélèvent, comme à l’accoutumée des droits de douanes sur leurs complices trafiquants de drogue qui foisonnent dans le Sahel. Voilà les « rebelles touaregs » de RFI, qui revendiquent un territoire qu’ils ne possèdent pas plus que les autres et dont ils ont saboté jusqu’à aujourd’hui toutes les tentatives de relève.
La radio qui se dit mondiale, devient de ce fait, de jour en jour, une chambre d’enregistrement pour les lobbies qui la contrôlent et qui n’hésitent plus à marcher sur des cadavres pour assouvir leur soif d’imposer à la terre entière, leur vision du Nord Mali. C’est le constat que font les maliens dans leur ensemble, depuis les attaques terroristes contre notre pays et depuis que Rfi est devenue le conseiller en communication et le principal porte-voix du mouvement terroriste MNLA.
Les raisons de ce soutien indéfectible de Rfi au MNLA sont connues de beaucoup. Deux femmes journalistes de RFI vivent en concubinage avec des cadres du mouvement terroriste. L’un d’entre de ces terroristes qui, par le passé, se présentait comme « un touareg discriminé au Mali » et qui par la suite a même bénéficié d’être commis reporter spécial de RFI dans les zones nomades, ne s’en cache plus. « Nous avons le soutien de RFI à 100% » avait-il déclaré récemment à un ancien camarade de classe. Sa compagne se tue tous les jours que fait le Seigneur, à diaboliser le Mali et les populations sédentaires véritables autochtones et représentant les 5/6
ème de la population du Nord Mali. Pour se faire, elle embarque dans sa logique des milieux intellectuels français dont des journalistes de RFI et de France24. Ces deux médias sont timides sur tout ce qui met en valeur la stratégie et les actes de notre pays pour le grand Nord, et mugissent comme des sirènes électriques dès qu’il s’agit des terroristes du MNLA, qu’ils tentent désespérément de blanchir et de dissocier du Moloch djihadiste terroriste qui sévit au Sahel. La compagne Rfi des terroristes du MNLA héberge ainsi chez elle, des terroristes de passage en France et s’adonne à un véritable lobbying contre la nation démocratique qu’est notre peuple. Les Songhay, héritiers des seuls empires jamais connus dans cette partie de l’Afrique et majorité écrasante de la population, les Peulh, pasteurs nomades depuis des millénaires dans le Gourma et l’Adrar, les Arabes qui relèvent l’économie de la zone par une activité commerciale honnête et les Touaregs qui ont choisi la légalité comme mode d’existence, sont ignorés au profit de quelques renégats, que l’égérie amoureuse de RFI tente de magnifier et de présenter à la face du monde, comme des gens de bien. Pour qui la connaît, ceci n’est pas étonnant. En effet, au cours des années 2000, elle a largement bénéficié de l’escroquerie montée depuis Paris et, où l’on a arnaqué les honnêtes citoyens français pour soi-disant venir en aide aux enfants nomades du Mali. Elle a concocté alors un séjour de son copain à l’époque avec du matériel de reportage de RFI pour sillonner quelques hameaux au Bourem et à Gao. La collecte avait plutôt servi à enrichir le couple. Pour la « Représentante du MNLA à RFI », le Nord-Mali, ce sont ses copains et leurs familles. Son combat : amener les médias et les milieux intellectuels français à adhérer massivement à sa logique en leur faisant confondre « cause touarègue » et « MNLA ». Elle s’est battue auparavant pour leur trouver le statut de Guides touristes en pays nomades et aujourd’hui, sa maison et son bureau sont des QG du MNLA. Elle approche à cet effet des hommes politiques français qui boivent comme de l’eau ses vomissures sur notre pays. Elle confond volontiers la cause de nos frères touaregs à l’action terroriste d’une poignée de pistoleros, rejetés et bannis par toute une communauté. RFI qui a une oreille partout où sévit le MNLA, peut-elle ignorer tous les crimes que ce mouvement commet sur des innocents ? Pourquoi vouloir présenter notre peuple comme le méchant et le MNLA comme le gentil opprimé aux yeux bleus ? Que cherchent la France et ses médias ? En tout état de cause RFI ne sera pas exempte des crimes commis par ses complices et embellis par ses soins. Mais Madame la Lobbyiste se trompe largement. Le Vieux Mali, pays de démocratie et de Droit saura se défendre. Le parti pris de RFI ne peut nuire qu’à RFI elle-même et si tous les médias français se liguent contre notre peuple, cela ne changera rien à notre marche vers un avenir de paix et de prospérité. Nous n’obligeons personne à nous aimer. D’amis nous en avons partout sur terre et de loyaux et de bons. Nous ne leur demandons pas de faveur mais seulement de l’équité et de l’impartialité. Toute chose que des amourettes ont fait disparaître dans une RFI aujourd’hui méconnaissable et frappée de trop d’indignités. (A suivre)
Karim FOMBA