Occupation des trois régions du nord du Mali : Des défenseurs des droits humains et des populations victimes des exactions des bandes armées

Avec l'occupation des trois régions du nord du Mali, les bandits se sont livrés à toutes sortes d'exactions sur les populations et les défenseurs des droits humains. Réunis en début de semaine au cours d'un atelier, les défenseurs des droits humains ont appelé à traduire les auteurs de ces exactions devant les juridictions compétentes. Les membres de la coalition malienne des défenseurs des droits humains COMADDH des huit régions du Mali étaient réunis,  les 12 et 13 juin dernier, pour un atelier national de dynamisation. C'est la salle de conférence du réseau des femmes africaines ministres et parlementaires qui abrite le siège de la coalition qui a servi de cadre à cette rencontre. Ces travaux  qui rentrent dans le cadre du projet d'appui au renforcement des capacités d'intervention de ladite coalition, ont permis aux participants d'analyser la situation des droits humains dans les différentes régions du Mali, singulièrement celle des zones occupées par des bandes armées.  Les participants ont aussi échangé sur la Résolution A/RES/53/144 des Nations Unies du 9 décembre 1998 relative à la Déclaration sur le droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la société de promouvoir et protéger les droits de l'homme et les libertés fondamentales universellement reconnus et communément appelée : "Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits de l'homme ". Cette rencontre a aussi permis  de dégager un plan stratégique quinquennal pour la COMADDH, d'échanger sur le diagnostic institutionnel et organisationnel de la coalition. Au terme des deux jours de travaux, les défenseurs des droits humains ont  adopté une déclaration très engagée. Qui selon le président de la COMADDH,   Mohamed El Moctar Mahamar, est l'expression de leur serment à savoir constituer un véritable parapluie pour les défenseurs des droits humains afin de leur permettre de mieux impacter sur leur travail. Ainsi dans cette déclaration, les participants ont condamné avec la dernière énergie les exactions des groupes armés qui écument le nord du Mali non seulement sur les populations mais aussi sur les défenseurs des droits humains. Ainsi, les membres de cette organisation ont invité l'état malien à traduire devant les juridictions compétentes les auteurs de ces violations graves des droits de l'homme. Et à indemniser les victimes des exactions des groupes armés. Les participants ont aussi appelé l'Etat malien à libérer ces trois régions occupées.En tout cas, pour le président de la COMADDH, cette rencontre de Bamako a été d'un tournant capital pour la dynamisation de leur coalition. "Nous avons adopté les textes qui consacrent la refondation de notre organisation et avons formulé des recommandations dont la mise en œuvre contribuera certainement à un meilleur ancrage de la coalition dans le paysage des organisations de la société civile crédibles et performantes " a-t-il souligné. Il faut souligner que bien avant  la COMADDH, plusieurs organisations de défense des droits de l'homme dont Amnesty international Mali, Human Right Wacht avaient dénoncé les exactions sur les droits de l'homme. Kassoum THERA