Opérations sur le terrain : la Dirpa fait le point

Jan 29, 2013 - 07:00
Jan 29, 2013 - 06:44
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Aucune portion du territoire malien ne restera entre les mains de l’ennemi. C’est en substance le message donné par la Dirpa lors d’un point de presse tenu hier dans ses locaux. Les opérations de reconquête sur le terrain se poursuivent et sont à l’avantage de l’armée malienne et de ses alliés africains et français. L’information a été donnée par les responsables de la direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa), en l’occurrence son directeur, lieutenant-colonel Souleymane Maïga, accompagné du lieutenant-colonel Souleymane Dembélé de l’opération Badenko et du capitaine Modibo Nama Traoré, coordinateur de la cellule chargée des forces étrangères. L’occasion était opportune pour le lieutenant-colonel Souleymane Maïga d’annoncer qu’à Tombouctou, les jihadistes sont en déconfiture. En mauvais perdants, ils ont saccagé des édifices publics dont les antennes de sociétés téléphoniques. Mais, a-t-il, rassuré l’armée malienne et ses alliés continuent à sécuriser la ville. À l’en croire, les islamistes qui sont à Kidal ont abandonné la ville et se  sont retranchés dans les montages de Tiguérguerre. «À Gao, nous avons eu la chance d’avoir avec nous des alliés, les frappes françaises ont défait les check-point installés dans la contrée, certains combattants se sont déguisés et cherchent à s’enfuir dans le Gourma. Les forces terrestres n’ont eu aucune résistance», a-t-il déclaré. Pour ce qui est d’Iyad Ag Ghali, le lieutenant-colonel Maïga a expliqué que son domicile a été frappé. « C’est dommage qu’un émir des jihadistes se cache», a-t-il ironisé.  Avant de souligner que «la cause est perdue pour  les islamistes. Nous demandons aux nationaux qui sont avec eux de déposer les armes. Ils peuvent aller se présenter aux postes de gendarmerie qui sont en train d’être installés à Gao et Tombouctou. Les étrangers seront traités comme ils le méritent». Répondant à la question du retour du Mnla à Kidal, l’officier est catégorique. « Personne n’a le droit de porter une armée au Mali, sauf les forces légales. Donc si vous portez une armée, vous êtes considéré comme un ennemi. La couleur de votre mouvement ou drapeau nous importe peu. Quand dans la guerre des gens prennent des armes et tuent, ils ne sont que des ennemis à combattre.  Soyons rassurés, l’autorité de l’Etat du Mali s’imposera à toute l’étendue du territoire, de Kayes à Taoudéni», a-t-il martelé. Le capitaine Modibo Nama Traoré a précisé que la reconquête et la  sécurisation des capitales régions est la première phase des opérations en cours. Par ailleurs, les frappes continuent sur Kidal. Et de faire remarquer que, maintenant l’armée amorce la seconde phase qui est la reconquête entière du nord. « Sécuriser les personnes et leurs biens et faire en sorte que l’administration puisse être redéployée», a t-il dit. De ce fait, explique le capitaine Traoré, l’état-major est en train de mettre en condition les différents corps de l’armée qui étaient au nord avant l’occupation armée. D’ores et déjà, des unités tchadiennes et nigériennes sont arrivées à Gao et appuient l’armée. À ce jour, dira-t-il, 1783 éléments des pays africains sont venus en précurseurs, afin de préparer le terrain. De son côté, le lieutenant-colonel, Souleymane Dembélé, de l’opération Badenko, a rappelé que la guerre se gagne sur le terrain mais aussi sur les ondes. «Nous ne devons pas céder à la guerre de la communication. Quand le Mnla dit que Kidal l’appartient, alors qu’au départ l’Azawad ne se limitait pas là-bas», a-t-il indiqué. Par ailleurs, la Dirpa entend désormais élargir son champ de communication pour mettre la presse au parfum de la situation sur le théâtre des opérations. Paul MAHAMANE 

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