PDES : Tartuferie et combine entre Séméga, Ahmed Sow et Maharafa : La règle de trois pour détruire Bittar à la présidentielle

Octobre 21, 2011 - 18:30
Octobre 21, 2011 - 18:30
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Le moins que l’on puisse constater, c’est que les mésententes se font, de plus en plus, insistantes au sein du PDES (Parti pour le Développement Economique et la Solidarité). A tel point que l’on doute fort que le parti allié à ATT, « retrouvent ce qui les rassemble », dès l’instants que l’imminence de l’élection présidentielle sonnera bientôt. Mais ce qui s’avère, d’hors jeu et déjà, indubitable, c’est que le mot d’ordre de Bittar par rapport à une éventuelle candidature de sa part à la présidentielle de 2012 est rejeté au sein du PDES.Dès lors, les discutions sont tendues  entre le président du PDES    Ahmed Diane Séméga ; le président d’honneur Ahmed Sow et le  secrétaire général du parti Maharafa Traoré, pour élaborer les stratégies de destruction du 1er vice président du PDES à la présidentielle 2012. Du moins, si l’on en croit un cadre du parti.

 

Selon notre interlocuteur, le Président d’honneur du PDES et le secrétaire général, ont été reçu en audience la semaine dernière, par le président du PDES Ahmed Diane Séméga. Outre les inévitables questions sur le parti, Séméga et ses hôtes ne pouvaient pas passer sous silence le sujet de la candidature du 1er vice président du PDES, Jeamille Bittar à l’élection présidentielle de 2012. Les trois hommes sont restés fermes ; ils maintiennent leur position pour  écraser  Bittar à la présidentielle de 2012 au Mali. Déjà, dans une lettre circulaire  en date du 17 octobre dernier qu’il a adressé aux différentes coordinations du PDES, le secrétaire général du parti, Maharafa Traoré déclare :                                         « il est revenu au comité directeur national que certains membres du PDES entreprennent les militants et militantes du parti en vue d’obtenir leur adhésion à une association à caractère politique et leur participation au meeting de lancement de la dite association programmé pour le 22 octobre 2011. Le Comité directeur national tient à rappeler que le but visé par les initiatives de cette association n’est rien d’autre que de déstabilisé et de concurrencer le PDES dans ses structures de base, tout en discréditant son action aux yeux  des citoyens. Aussi, il est demandé à tous les militants de s’abstenir de toute participation aux activités de l’association précitée, de s’adresser au siège du parti pour toute information complémentaire et de suivre les mots d’ordre et consignes du comité directeur national. Le comité directeur national attache du prix à l’exécution correcte et diligente de la présente lettre circulaire ».                           

 

 

En effet, cette lettre déduit le divorce au sein du PDES. Et pour détruire Bittar, les trois responsables jettent leur dévolu sur les militants et la jeunesse du parti, qui depuis des lustres, multiplient les démarches nocturnes et le porte-à-porte.                                       

 

 

Silence, on rebelote

Cette rencontre entre Séméga, Ahmed Sow et Maharafa a été fructueuse. La règle de trois établie par le trio et les méthodes de destruction élaborées  permettront  de mettre à genou Bittar. Surtout que le PDES n’entendait pas présenter un candidat à la présidentielle de 2012. Et était plutôt prêt à collaborer avec un présidentiable. Afin d’avoir des postes de récompense dans le gouvernement si ce dernier arrivait à être élu président de la république. Et par la suite se positionner pour la présidentielle prochaine.

Selon notre source, l’intention de Bittar en 2012 aurait amené le président du PDES à convoquer cette rencontre.

Ces derniers temps, le PDES (le parti des amis du président ATT) n’apparaît plus sous les mêmes traits de tranquillité. A l’enthousiasme débordant de ses débuts, ce parti connaît aujourd’hui de fortes convulsions à l’interne, exacerbées par des rivalités de clans face à la candidature de Bittar à l’élection présidentielle.

 

Le PDES pourra-t-il éteindre le feu de la crise qui couve en son sein ? Séméga et ses deux hôtes ont appris dans le feu de l’action la dure réalité des intrigues politiques de Bittar. Avant d’être pris dans le tourbillon d’un combat politique d’arrière-garde. .           

 

Aujourd’hui, Séméga et Bittar s’affrontent. Ils agissent ainsi en chien de faïence, parce qu’ils ne supportent plus, l’un et l’autre, leur leadership voire leur influence au sein du parti. Ces deux gladiateurs, en plus de leur poste dans le parti sont, respectivement ministre et chef d’institution de la république.

Entre les deux, plus rien ne marche. Au cœur de la discorde: le positionnement politique dans la perspective des échéances de 2012.

On prête aux deux, l’intention de vouloir porter le flambeau-drapeau du parti en   2012. Et c’est justement là où le fossé se creuse entre les deux camps. Si Hamed Diane Séméga, en tant que président du parti, peut revendiquer au moment venu une candidature naturelle pour se voir désigner au poste convoité, Jeamille Bittar, lui, en application d’un dispositif du président de la république lui-même qui écarte au gouvernement tout ministre ayant une ambition présidentielle, voit alors son soleil levé et ne prétend plus jouer les seconds rôles en cette matière.

Pour cette raison, le trio et leurs camps pointent leurs armes. Mais, ATT, dont on sait désormais plus proche de ce parti, a du mal à jouer le partisan à ce niveau.

Même si on sollicite le président ATT dans cette crise politique, qui concerne ses amis du PDES, il est contraint de jouer à la prudence pour ne pas se laisser découvrir des autres qui risquent, dans ce contexte politique mouvant, de l’abandonner à son sort face à sa volonté de faire le référendum sur la réforme constitutionnel.

 

A la guerre comme à la guerre                                

Pour Séméga et ses hôtes, Bittar est un opportuniste. Ils lui trouvent homme d’intrigues politiques n’ayant aucune ambition que de provoquer quelques zizanies au sein du parti afin de pouvoir mieux bénéficier d’une posture politique favorable lui permettant de manœuvrer à ses guises.

C’est dans ce scénario de coup politique que ces trois responsables du PDES voient Bittar concurrencer  leur parti dans le cadre de la présidentielle.

Une chose est sûre: Bittar semblent perdre cette sérénité de cohésion que le PDES a affichée, dès le lancement.

Depuis des lustres,  le président du PDES, Hamed Diane Séméga a compris que le premier vice-président du parti, Jeamille Bittar, voulait taper dans son dos. Et de facto, il a commencé à actionner ses pions.

Selon nos sources, les trois hommes ne font pas dans la dentelle pour multiplier les coups de fil et les rencontres. Contrairement à ce qui se claironne sur tous les toits et dans les médias, il ne s’agit pas pour eux de distraire le peuple. Loin de là. Ils veulent, chacun de son côté, montrer à suffisance leur relation et poids politique.

Pour Séméga et ses deux hôtes, Bittar n’incarne plus l’espoir de tout un peuple et il faut à tout prix l’empêcher de mettre la démocratie malienne en péril. C’est en effet la leçon qu’il convient de tirer de la lutte que mène Séméga contre Bittar. Mais pour  le président du PDES, Bittar semble oublier que le parti à des principes et qu’on ne joue pas non plus avec  son avenir.

C’est fort de cela que Bittar multiplie des opérations de charmes, juste pour vouloir s’imposer aux militants du PDES. Séméga et ses deux hôtes, eux, compte sur  leurs carnets d’adresse et les postes ministériels occupés, surtout sous l’ère du régime ATT, joue aussi bien en leur faveur.

Pour parachever leurs œuvres de charme, en plus de fragiliser  Bittar, les trois responsables du PDES se sont lancés chacun de son côté à débaucher des pros Bittar pour que ces derniers puissent bien véhiculer leur message et devenir leur disciple, afin de prêcher la bonne nouvelle. Et le constat est visible déjà sur le terrain. La preuve de l’implosion du PDES est ainsi établie. Elle est malheureusement recouverte de double langage puisqu’au même moment où on déstabilise, ils  engagent un semblant de négociation avec eux.                                                  

Autant dire que le parti des amis du président ATT est bien face à son destin.

Affaire à suivre donc...

 

 Jean pierre James

 

 


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