Pèlerinage aux lieux saints de l’islam : La filière gouvernementale vit le martyre

Octobre 2, 2014 - 08:53
Octobre 2, 2014 - 08:53
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[caption id="attachment_91404" align="alignleft" width="315"]La Mecque La Mecque[/caption] Arrivés le 14 septembre dernier en terre sainte d’Arabie Saoudite, les pèlerins de la filière gouvernementale traversent de sales moments à la Mecque où ils vivent dans des conditions qu'eux mêmes comparent à l'enfer. Et cela, à cause de la mauvaise organisation du séjour.   Contrairement aux pèlerins de STV-Voyages qui affirment être dans toutes les conditions car logés dans un hôtel 4 étoiles, ceux partis au compte du gouvernement crient au calvaire. Selon eux, ce qu'ils sont en train de vivre actuellement à la Mecque est comparable à l'enfer. Très mal logés et mal nourris, les 500 hommes et femmes partis au compte du gouvernement vivent le martyre. Chose qui a commencé dès les premières heures de leur arrivée à la Mecque où ils comptaient  prier pour le Mali une promesse faite au départ de Bamako, afin qu'il puisse sortir intact des difficultés de tous ordres  auxquelles il fait face. Le premier convoi est arrivé à l'aéroport de Jeddah le dimanche 14 septembre dernier, aux environs de 1 heure du matin.  " Nous avons passé près de 2 heures à l'aéroport dont une heure dans le bus sans qu'on nous en dise les raisons ", affirme Moussa Ben Déka Diabaté, le représentant des pèlerins maliens, dans une correspondance qu'il nous a fait parvenir. Mais ce n'était que le début d'un calvaire sans fin pour ces personnes le plus souvent âgées car,  arrivées à l'hôtel vers 3 heures du matin, elles ont été surprises de constater qu'il n'y avait qu'une seule personne (pour 500 pèlerins) pour leur accueil.  D'où l'énervement et la colère des fidèles. Selon Ben Déka, ils ont " passé au moins 2 nouvelles heures  à se battre pour obtenir les clés des chambres avant de s'adonner à la prière vu qu'ils doivent en faire 40 en huit jours ".  Conséquence, il y a eu des malaises chez certaines personnes d'âge avancé et des femmes qui n'ont pas supporté tous ces tourments. Pire, Il fallait rejoindre les chambres (entre le 6ème et le 14ème étage) par les escaliers ou patienter  30 à 40 minutes pour pouvoir emprunter l'ascenseur. " Nous avons été parqués entre sept à huit par chambre " Alors que le contrat d'hébergement signé entre l'hôtel et le gouvernement malien ne prévoyait, au maximum, que 327 personnes, l’infortuné hébergeur en  a accueilli 500, soit 173 de plus. Dans un premier temps, il fallait mettre les gens à quatre ou cinq par chambre. " Il nous est arrivé même de changer d'hôtel nuitamment, parfois trois fois la même nuit… ", se plaint le représentant des pèlerins maliens. Ce qui est encore plus révoltant, c'est qu'aucun responsable délégué par le gouvernement n'était visible. Ils ont tous disparu dans la nature, laissant derrière eux ces pauvres vieilles personnes qui ne savaient plus à quel saint se vouer. " Nous avons rencontré les responsables délégués du gouvernement pour leur offrir nos services dans la cogérance des pèlerins pour amoindrir leur souffrance, mais cétait comme  jouer de la guitare pour un âne ", s'indigne notre source. " Quand nous avons débarqué à la Mecque, le désordre s'est amplifier parce que les chambres du bâtiment qui nous servait de lieu d'hébergement étaient insuffisantes...le bâtiment, lui-même, est inachevé et ses trois ascenseurs de capacité réduite pour des centaines de personnes ", a noté e représentant. On peut donc imaginer que l'attente de l'ascenseur peut valoir des heures. Il a ajouté aussi qu'ils ont été ''parqués entre sept à huit par chambre'' après avoir débarrassé les demeures des ''commodités'' (mini frigos, téléphone etc.) pour faire un peu de place Tous ces désagréments ajoutés à une nourriture infecte et un service médical pas digne de ce nom constituent " l'enfer " dont parlent ces pauvres pèlerins. Nous y reviendrons! Aboubacar DICKO

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