La population de la ville de Tombouctou broie le noir depuis que les islamistes ont investi les lieux. Pour ce qui de l'observation stricte du mois de ramadan, ils ont interdit toute consommation publique d'aliments dans la ville de Tombouctou. Ils ont menacé de sévir contre tout contrevenant.
Le mois béni du ramadan a débuté depuis vendredi dernier au Mali et dans la plupart des pays musulmans. Le jeûne est l'un des cinq piliers de l'islam et exige du musulman une certaine privation. Pendant le ramadan, le musulman doit s'abstenir de manger, de boire de l'aube au crépuscule. C' est une obligation pour tout fidèle musulman d'observer le jeûne sauf pour des raisons médicales et sociales. C'est la toute première fois que les populations des régions de Tombouctou, Gao et Kidal observent le jeûne loin de leurs proches mais aussi de l'administration malienne. Depuis que les islamistes ont pris possession de ces localités, ils en imposent à la population et appliquent la charia.
Faut-il rappeler que les fous de Dieu ont donné des coups de cravache à un couple pour adultère dans la ville de Tombouctou, il y a de cela quelques jours. Dans la même localité, les habitants sont formellement interdits de se recueillir sur les tombeaux des saints. Des mosquées classées patrimoine mondial par l'UNESCO ont été détruites. La consommation d'alcool tout comme celle de la cigarette est prohibée. C'est dans cette atmosphère que les populations du nord privées de tout sont en train d'observer le mois béni du ramadan.
La particularité est que pour cette année, les islamistes ont interdit à la population toute consommation publique dans la cité des 333 saints. Ce n'est pas tout, ils ont aussi interdit toute vente d'aliment aux périodes de jeûne. La semaine dernière des contrevenants ont été sévèrement mis en garde. Certains étals ont tout simplement été renversés par la police islamique.
Une situation qui rappelle celle des pays du Maghreb où des non jeûneurs sont souvent jetés en prison.C'est dire donc que les fous de dieu perpétuent dans les régions nord du Mali les modes et traditions des pays magrébins. Une situation qui va durer aussi longtemps que les djihadistes resteront au nord du Mali.
Abdoulaye DIARRA