Pour une sortie de crise au Mali suite au coup d'état du 22 mars : Un nouveau regroupement porté sur les fonts baptismaux pour des solutions à la situation
Suite au coup d'Etat perpétré, le 22 mars par le Comité national de redressement de la démocratie et de la restauration de l'Etat (CNRDRE) conduit par le capitaine Amadou Haya Sanogo, deux fronts se sont ouverts. Il s'agit de ceux qui soutiennent le coup d'Etat et ceux qui demandent le rétablissement de l'ordre constitutionnel. Dans cette atmosphère confuse, un nouveau regroupement (dont le nom n'est pas encore connu) composé de partis politiques, d'associations et de syndicats a été créé. Son objectif est de réfléchir pour trouver une solution à la crise actuelle dans l'intérêt supérieur de la nation malienne. Ses animateurs sont principalement, Moussa Mara du parti Yelema et Me Mountaga Tall du CNID. Ils ont tenu mercredi dernier une conférence de presse au CICB.
Ils sont plusieurs partis politiques, notamment Yéléma, CNID-FYT, CDS, RPDM, PCR et associations à se réunir au sein d'un regroupement, le mercredi dernier pour informer la presse sur leur position par rapport à une sortie de la crise actuelle née du coup d'Etat perpétré par le CNRDRE. Le leader du CNID-FYT, Mountaga Tall, a souligné que la confrontation née du coup d'Etat du 22 mars entre les partisans du non et ceux du ouï, a créé une atmosphère de confusion. Les membres du nouveau regroupement soucieux de l'avenir du Mali pensent simplement qu'il faut concilier les deux points de vue et s'entendre pour sauver le Mali.
Ce regroupement considère que prendre le pouvoir par les armes n'est pas une bonne chose. Puisque, dit-il, le putsch est déjà consommé, il faut s'entendre sur ce qu'il faut faire pour sortir le pays de l'ornière. Selon lui, il faut éviter d'ouvrir plusieurs fronts alors qu'il en existe déjà au nord qu'il faut combattre. A ses dires, si l'on ne prend garde, les rebelles viendront à Bamako.
Il a indiqué qu'en premier lieu, les membres du groupe souhaitent à tout prix éviter un bain de sang. En deuxième lieu, que la vie du président déchu ainsi que celle de sa famille et de ses collaborateurs soit préservée. En outre, il demande que toutes les personnes arrêtées sans raison valable soient libérées.
Pour Moussa Mara de Yèlèma, le regroupement va essayer de réunir tous les acteurs à œuvrer ensemble. Il a indiqué que les partis politiques et les associations présents dans la salle forment l'embryon du nouveau groupe.
Après, ils vont tendre la main à toutes les bonnes volontés qui partagent leur point de vue. Selon lui, la communauté internationale regarde le Mali. A le croire, si les Maliens se donnent la main, il n'y a pas de raison qu'ils ne soient pas suivis par les partenaires. Selon le président de la convergence patriotique pour la défense du Mali (CPDM), Dr Adama Traoré, il faut aller vite, poser des actes concrets dans la communion d'esprit.
Beaucoup d'entre eux ont dénoncé l'intervention de la CEDEAO dans la crise. Ainsi, le président de la CDS, Mamadou dit Blaise Sangaré, s'est demandé pourquoi la CEDEAO n'a pas préconisé l'usage de la force contre la rébellion qui touche d'autres pays de la sous-région. Cette force sera-t- elle d'une plus grande efficacité dans cette crise que contre les rebelles ? De l'avis de Blaise Sangaré, ce serait corriger la migraine à la place de la folie.
Par contre, Me Mountaga Tall affirme qu'il ne faut pas s'en prendre à la CEDEAO. A le croire, il s'agit plutôt de l'écouter et lui expliquer la situation en lieu et place d'une sanction qui serait suicidaire pour le Mali et tout son peuple.
Falé Coulibaly
Quelle est votre réaction ?