Prétendus radiés de la fonction publique : Le pétard mouillé d’un apprenti sorcier

Octobre 19, 2012 - 02:29
Octobre 19, 2012 - 06:25
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Comme une trainée de poudre, la nouvelle des prétendues radiations de 263 fonctionnaires de la Fonction publique s’est rapidement répandue dans le pays. Se saisissant désormais de ce machin comme un trophée de guerre, le ministre Mamadou Namory Traoré pense avoir réalisé l’exploit du siècle. N’en déplaise à quelqu’un, la polémique, sous peu, n’aura plus son sens, puisque le droit sera dit dans cet autre faux débat qui détourne la transition de son cadre. Le tort des 263 fonctionnaires, selon  le « tout-nouveau monsieur Kokadjè », aurait été de se faire recruter suite à des décisions pourtant dûment signées par des autorités légitimes. Depuis, comme s’il n’était pas sûr du bien fondé de sa décision d’abrogation, le ministre Mamadou Namory Traoré ne dort plus que d’un seul œil. Depuis le 2 octobre, date à la quelle a été rendue publique la décision  d’abrogation de certains recrutements dans la Fonction publique, les supputations vont bon train. Tout en mélangeant avec stupidité les choux et les salades, le ministre de la Fonction publique au lieu de s’employer  à trouver une solution rapide aux primes de logement et autres avantages des travailleurs, quelle que soit la conjoncture, se mélange plutôt en conjectures. En effet, cet aigri de ministre de la Fonction publique…qui n’est d’ailleurs que l’ombre de lui-même et qui a été, de surcroit, copté de son lit de retraite, tout en refusant de reconnaitre qu’il a raté le coche, s’en prend à des infortunés dont il veut faire des agneaux du sacrifice. Si de mérite, devrait-on parler aujourd’hui au Mali, lui-même ne devrait pas se retrouver dans ce pitoyable gouvernement. En plus d’être l’incarnation de la laideur, ce ministre de Mamadou Namory Traoré n’est jusque-là pas parvenu à s’expliquer  que ce n’est pas de cette façon que cette  haine de revanchard qui se lit sur son visage sera dissipée. Pour doper la conscience des Maliennes et des Maliens, cet homme met en paravent le droit et l’équité dans l’administration. Des concepts sur lesquels lui-même a besoin d’intenses cours de rattrapage, en plus de la jurisprudence. Du droit, il ne maîtrise rien puisqu’en droit, il y a ce qu’on appelle le principe du droit acquis dont il ne fait jamais allusion dans ses escapades médiatiques ratées. Du droit aussi, il ignore que la loi dit qu’au-delà de trois mois d’exercice, le fonctionnaire ne peut plus être chassé comme un malpropre. De son mépris du droit, il  foule volontiers au pied la règle qui nous enseigne que la loi n’est pas rétroactive. Par ces agissements de ce monstre de ministre, on comprend aisément que si tous les ministres, à quelque niveau que ce soit, devrait revenir sur les décisions prises par leurs prédécesseurs, on se demande si le Mali bougerait. Pour lui, le concept de la continuité de l’Etat n’a peut être aucun sens. S’il y a un point sur lequel ce commis égaré manque du respect à l’opinion, c’est bien sur l’équité. Toute honte bue. On pourrait même, à la limite suivre le ministre Traoré sur certaines de ses bouffées délirantes quand il dit qu’il faut une certaine transparence dans l’administration. Ceci étant, on peut lui concéder d’annuler autant de décisions qu’il veut. Malheureusement, M. Traoré est loin de respecter ses convictions, s’il en a d’ailleurs quand il procède à « une transparence sélective ». Cela dit, le nombre de jeunes recrutés dépasse 263. Mal lui a pris, puisque sur une même décision, d’aucun se sont retrouvés parmi les radiés pendant que les autres continuent à se la couler douce. Bref, puisque le ministre n’a, de cesse parler de droit, l’affaire est déjà pendant à la justice qui, certainement, se dotera de toutes les informations pour éplucher ce dossier qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Auparavant, comme si Mamadou Namory se reprochait quelque chose, certains de ses laquais seraient passés voir les conseils du « Collectif touche pas à mon droit » pour leur demander de s’auto-dessaisir du dossier. Affaire à suivre. Contribution particulière, Hèrèba Tangara      

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