Proposition du Conseil national de la société civile : Un gouvernement d’union nationale de transition

Avr 13, 2012 - 17:31
Avr 13, 2012 - 16:10
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Préoccupé par l’amputation du pays de sa moitié, le Conseil national de la société civile a présenté son plan de sortie de crise à la presse. C’était à la faveur d’une conférence de presse qu’il a organisée ce jeudi 5 avril 2012, à son siège. Après une analyse minutieuse de la situation qui prévaut au Mali, le Conseil national de la société civile est sortie de son silence. Accompagné de M. Alioune Tine de Radho, et plusieurs membres de son bureau, le président du  Conseil national de la société civile,  M. Boureïma Allaye Touré,  a dévoilé sa stratégie de sortie de crise. Il a, dans son introduction, condamné le coup d’Etat qui a plongé le pays dans un chaos sans précédent. Dans sa proposition de sortie de crise, si plusieurs de ses préoccupations ont été prises en compte à travers l’accord-cadre entre la junte et la Cedeao, d’autres demeurent sans réponse. En effet, le Conseil national de la société civile avait demandé l’application stricte de la Constitution du 25 février 1992 et la restauration des institutions de la République, ainsi que la levée immédiate des sanctions de la Cedeao. Si ceux-ci sont désormais des acquis, les autres propositions du Conseil attendent des réponses favorables. Il s’agit de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale de transition et la libération de tous les détenus politiques. Dès l’installation de ce gouvernement, explique Boureima Allaye Touré, il doit sans attendre faire face à deux missions essentielles. La libération totale du territoire national, l’organisation et la tenue des élections, présidentielle et législatives. Pour ce faire, il a sollicité l’appui de la Cedeao, de l’Union africaine et des Nations unies pour libérer le nord du pays occupé par le Mouvement national pour la libération de l’Azawad et les islamistes d’Ançardine. Cela, en dotant l’armée de moyens adéquats. Mais, soulignera-t-il, le préalable est le retour de l’armée au front. Dans son intervention, Alioune Tine de le Radho a été on ne peut plus clair : «  le Mali, en tant qu’Etat, est en danger de mort, suite à l’effondrement du pouvoir et de son armée. Pour sortir de cela, il faut que la classe politique mette de côté les petits calculs politiciens et faire l’union sacrée autour de l’essentiel qui n’est autre que le bonheur du Mali ». Pour lui, le Malien doit dire non au renoncement et au fait accompli. Car, poursuit-il, si le Mali tombait, c’est toute l’Afrique de l’ouest qui en souffrirait. Oumar KONATE

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