Quels « garçons » que ces Burkinabé
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Des manifestants crient des slogans contre le régiment de sécurité présidentielle à Ouagadougou, le 16 septembre 2015.
REUTERS/Joe Penney[/caption] -Maliweb.net -Qu’il soit sincère dans sa promesse de remettre le pouvoir là où il ‘avait pris ou qu’il soit juste en train de chercher à gagner du temps pour riposter, Diendiéré est encerclé. Au propre comme au figuré. Au propre, les soldats de tout le pays se sont unis contre lui ; ils sont chouchoutés et soutenus par une rue qui si elle n’a pas reconduit cette fois-ci l’effroyable déferlante qui a emporté Compaoré il y a un an n’en reste pas moins mobilisée contre le putsch du 17 septembre ; ces soldats républicains se sont massés autour de la capitale ; et Diendiéré sait qu’ils ne sont pas venus pour monter le siège mais pour rétablir la légalité et mettre fin au suprématisme du Rsp, ex enfant gâté aujourd’hui voué aux gémonies. Et rien ne dit que les colonnes vertueuses ne s’attendent pas à une des ruses de sioux du Général contrarié pour les surprendre et tenter de les défaire. Ils ne peuvent pas ne pas connaître la musique. Au figuré, si le projet d’accord proposé par le président Macky Sall lui ménage une sortie honorable contre laquelle sont levés les boucliers de la société civile et de ténors politiques, Diendiéré a tout entendu du concert de condamnations et d’ultimatums fermes adressés à son régiment pour faire la seule chose que la démocratie et l’élégance lui commandent de faire en ce moment : quitter la table. Addis-Abeba a parlé. Washington a parlé. Paris a parlé. Niamey a parlé. Ndjaména a parlé. Même l’Algérie, généralement circonspecte est en colère. Face à l’indignation internationale, la détermination de la rue ne faiblit pas. Nul doute que le Général putschiste a joué et perdu. Il a mis fin à son propre mythe. Il ne lui reste plus qu’à essayer de ménager sa vie, celle de civils burkinabé, celle de ses hommes et celles des soldats qui le défient aujourd’hui, non pas par esprit de bravade mais par devoir patriotique. Il sait à quoi s’en tenir. Le sommet de la Cedeao aussi. Il s’ouvre -ce sommet- ce matin en sachant que les événements ont rendu caduc le projet d’accord de son président en exercice. Déjà que la lettre de ce projet tacle l’esprit des résolutions du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. [caption id="attachment_203091" align="alignright" width="200"]
Adam Thiam[/caption]
Et que les hommes intègres ont décidé de prendre leur destin en main en le voulant conforme aux normes de la démocratie et de l’imputabilité.
Adam Thiam ( exclusivement pour Maliweb)
Des manifestants crient des slogans contre le régiment de sécurité présidentielle à Ouagadougou, le 16 septembre 2015.REUTERS/Joe Penney[/caption] -Maliweb.net -Qu’il soit sincère dans sa promesse de remettre le pouvoir là où il ‘avait pris ou qu’il soit juste en train de chercher à gagner du temps pour riposter, Diendiéré est encerclé. Au propre comme au figuré. Au propre, les soldats de tout le pays se sont unis contre lui ; ils sont chouchoutés et soutenus par une rue qui si elle n’a pas reconduit cette fois-ci l’effroyable déferlante qui a emporté Compaoré il y a un an n’en reste pas moins mobilisée contre le putsch du 17 septembre ; ces soldats républicains se sont massés autour de la capitale ; et Diendiéré sait qu’ils ne sont pas venus pour monter le siège mais pour rétablir la légalité et mettre fin au suprématisme du Rsp, ex enfant gâté aujourd’hui voué aux gémonies. Et rien ne dit que les colonnes vertueuses ne s’attendent pas à une des ruses de sioux du Général contrarié pour les surprendre et tenter de les défaire. Ils ne peuvent pas ne pas connaître la musique. Au figuré, si le projet d’accord proposé par le président Macky Sall lui ménage une sortie honorable contre laquelle sont levés les boucliers de la société civile et de ténors politiques, Diendiéré a tout entendu du concert de condamnations et d’ultimatums fermes adressés à son régiment pour faire la seule chose que la démocratie et l’élégance lui commandent de faire en ce moment : quitter la table. Addis-Abeba a parlé. Washington a parlé. Paris a parlé. Niamey a parlé. Ndjaména a parlé. Même l’Algérie, généralement circonspecte est en colère. Face à l’indignation internationale, la détermination de la rue ne faiblit pas. Nul doute que le Général putschiste a joué et perdu. Il a mis fin à son propre mythe. Il ne lui reste plus qu’à essayer de ménager sa vie, celle de civils burkinabé, celle de ses hommes et celles des soldats qui le défient aujourd’hui, non pas par esprit de bravade mais par devoir patriotique. Il sait à quoi s’en tenir. Le sommet de la Cedeao aussi. Il s’ouvre -ce sommet- ce matin en sachant que les événements ont rendu caduc le projet d’accord de son président en exercice. Déjà que la lettre de ce projet tacle l’esprit des résolutions du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine. [caption id="attachment_203091" align="alignright" width="200"]
Adam Thiam[/caption]
Et que les hommes intègres ont décidé de prendre leur destin en main en le voulant conforme aux normes de la démocratie et de l’imputabilité.
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