Au moment où notre pays s’apprête à se remettre sur le chemin de la démocratie, du pardon et de la réconciliation nationale après 18 mois de crise sans précédent, le président de la République par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré et son ministre de la Défense et des anciens combattants, le général Yamoussa Camara ont pris la lourde responsabilité de radier cinq bérets rouges des effectifs de l’armée malienne. Il s’agit du lieutenant colonel, Seydou Moussa Diallo ; les sergent-chefs Bouh Traoré et Tomaga Dembélé, et les Majors Philipe Dembélé et Nouhoun Minta. Cette radiation qui intervient à quelques semaines de l’investiture du nouveau président de la République, ne risque –t-il pas de compromettre la réconciliation nationale souhaitée ?
On a appris cette semaine la radiation de cinq bérets rouges des effectifs de l’armée nationale par les autorités de la transition. Comme une trainée de poudre, la nouvelle a fait le tour de la capitale avant de devenir un sujet de préoccupation pour tout le monde. En effet, dans le décret N° 2013- P-RM du 12 juillet 2013, le président de la République par intérim, le Pr. Dioncounda Traoré, a radié des effectifs de l’armée malienne le gréviste de la faim, lieutenant Seydou Moussa Diallo, par mesure disciplinaire pour faute grave contre l’honneur et la discipline a-t-on appris. Mais, au paravent, par arrêté n° 2074/MDAC-SG du 20 mai 2013, le général Yamoussa Camara, ministre de la défense et des anciens combattants, a procédé à la radiation de deux sous-officiers de l’armée de terre par mesure disciplinaire, pour faute grave contre la discipline. Il s’agit du Sergent-chef Bouh Traoré et du sergent-chef Tomaga Dembélé", indique l’article I de cet arrêté. Avant de radier d’autres sous-officiers pour faute grave contre la discipline. Il s’agit du Major Philipe Dembélé, du Major Nouhoun Minta. Il faut rappeler que l’officier Seydou Moussa Diallo et ses camarades étaient tous du 33ème Régiment des Commandos Parachutistes plus connus sous le nom de la compagnie des bérets rouges.
Ces sous officiers comme le lieutenant-colonel venaient de purger une peine d’arrêt de forteresse à cause d’une lettre que le colonel avait adressé au président de la République, au premier ministre, à d’autres institutions pour dénoncer la non satisfaction des droits des bérets rouges.
Cette décision du président Traoré et son ministre de la défense, le général Yamoussa Camara qui a été diversement accueillie est comme un cheveu dans la soupe de la réconciliation nationale clamée haut et fort par tous les Maliens. En tout cas, il risque de compromettre la réconciliation au sein de l’armée.
Zakariyaou Fomba