Rencontre entre Cheick Modibo Diarra et Dioncounda Traoré en France: La dernière chance

Juillet 16, 2012 - 08:43
Juillet 16, 2012 - 07:48
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Le Premier ministre de la transition a effectué un voyage dans la capitale française pour rencontrer le Président intérimaire Dioncounda Traoré. Au menu de cette rencontre : discuter de la résolution du groupe de contact des Chefs d’Etat de la CEDEAO, pour la formation d’un gouvernement d’union nationale d’ici le 31 juillet prochain. Selon des experts, la résolution du bloc sous-régional pour le Mali est celle de la dernière chance pour les nouvelles autorités. Espérons que nos deux hommes forts du pays ont pris de sages décisions pour taire un peu leurs égos respectifs en vue de sortir une fois pour toutes le pays de la crise. [caption id="attachment_64295" align="aligncenter" width="610"] Cheick Modibo Diarra et Dioncounda Traoré[/caption] Selon la résolution du sommet d’Ouagadougou, les autorités de Bamako doivent élargir le nombre des membres du gouvernement d’ici le 31 juillet, sous peine de sanctions. Il a également été conseillé aux autorités maliennes de faire appel à l’aide militaire internationale afin de reconquérir la région du Nord contrôlée par les islamistes. L’organisation sous-régionale a demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre les criminels de guerre dans le Nord du Mali. La rencontre d’Ouagadougou s’est déroulée avec la participation de représentants de divers secteurs de la société malienne, mais en l'absence du Président de la République et du Premier ministre. À Ouagadougou, les autorités intérimaires maliennes étaient seulement représentées par la ministre de l'Intégration africaine, Mme Rokia Traoré. « Un gouvernement d'union nationale au Mali aura seul la légitimité pour demander l'intervention d'une force africaine » dans le Nord du pays. Un gouvernement d'union nationale aura la légitimité pour demander l'intervention des troupes africaines au Nord. On ne peut pas résoudre le problème du Nord si on ne résout pas d'abord le problème de Bamako », a déclaré, mardi à l'AFP, le Président guinéen Alpha Condé qui a par ailleurs établi une distinction claire entre les rebelles touaregs du MNLA et les groupes islamistes présents au Nord-Mali. Cette démarche du bloc sous-régional étant cautionné par les puissances étrangères comme les Etats Unis et la France, le Premier ministre malien était donc obligé d’aller faire le point avec le Président Dioncounda Traoré à Paris afin de trouver ensemble les voies et moyens pour  trouver une solution à cette crise que traverse le Mali. Mais au delà de cette rencontre, les deux hommes doivent aussi se dire qu’ils jouent là la carte de l’avenir du pays surtout  concernant la réunification du pays et la fin de sa crise institutionnelle. Se prononçant le 14 juillet dernier sur la crise malienne, le Chef de l’Etat français, François Hollande, a indiqué : « Il revient aux pays africains de déterminer quand et comment intervenir militairement au Nord du Mali contrôlé par des groupes armés islamistes. Il convient que les Africains eux-mêmes puissent organiser le soutien au Mali ». Et d’ajouter : « Il faut tout d'abord qu'il y ait un véritable gouvernement au Mali qui puisse prendre ses responsabilités et qu'une intervention dans le cadre de l'Union africaine et des Nations Unies puisse se faire : ça, c'est aux Africains de déterminer et le moment et la force. Nous devons apporter toute notre solidarité. Au Conseil de sécurité, il y a une résolution qui permet justement de faire cette intervention avec le soutien de l'ONU ». La CEDEAO prépare l'envoi éventuel d'une force militaire de quelque 3 000 hommes pour aider l'armée malienne à reconquérir le Nord. Cependant, la Communauté poursuit des discussions avec des groupes armés sous l'égide de la médiation burkinabè dans la crise malienne. L'envoi de troupes est soumis à une demande formelle des autorités de transition à Bamako. En outre, la CEDEAO souhaite un mandat de l'ONU pour intervenir : ce qu'elle n'a pas encore obtenu.                                                     La formation d'un gouvernement de large union est une exigence de la CEDEAO qui la considère comme un préalable indispensable à la reconquête du Nord du Mali occupé par deux groupes islamistes armés : Ançardine et  MUJAO, alliés d’AQMI. Paul N’guessan

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