Rentrée 2011-2012 : Les nouvelles réformes expliquées aux partenaires sociaux de l'école

Sep 29, 2011 - 18:30
Sep 29, 2011 - 18:30
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À quelques jours de la rentrée scolaire 2011-2012, qui sera effective sur toute l'étendue du territoire national le lundi 3 octobre dans les établissements d'enseignement fondamental et secondaire, le ministre de l'Éducation, de l'Alphabétisation et des Langues nationales, Pr Salikou Sanogo,  a rencontré mercredi  les partenaires et les acteurs de l'école. Pour cette rentrée, le département envisage une réforme générale du lycée et entend poursuivre et accélérer la mise en œuvre des recommandations du Forum national sur l'éducation. Toutes ces réformes, selon les explications du ministre, rentrent dans le cadre de l'amélioration des conditions de réussite scolaire de chaque élève. Espérons que ces séries de réformes vont permettre de redorer le blason du système éducatif  passablement terni ces derniers temps.

La rencontre, qui avait pour cadre le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a enregistré, entre autres, la présence des représentants des parents d'élèves, des représentants des écoles privées, les syndicats. Objectif de la rencontre : expliquer aux acteurs et partenaires de l'école les différentes réformes engagées par le ministère dans le cadre de la nouvelle rentrée scolaire. D'entrée de jeu, Pr Salikou Sanogo a mis l'accent sur les défis majeurs que son département compte relever au titre de cette rentrée. Des défis relatifs à  l'orientation des élèves admis au DEF, la nouvelle réforme des filières et séries de l'enseignement secondaire général et technique, la généralisation du curriculum de l'enseignement fondamental.  Si l'année scolaire 2010-2011 s'est déroulée dans des conditions optimales de réussite, le département affiche son inquiétude face à la bonne tenue de cette année scolaire  qui, pour le Pr Salikou Sanogo, est une année particulière marquée par les élections générales et le cinquantenaire de la réforme de 1962. Ces événements, a-t-il précisé,  doivent constituer, pour tous les acteurs et partenaires de l'éducation, des repères qui définissent la place de chacun dans le système et sa mission historique. S'agissant de l'orientation des élèves admis au DEF, le département envisage l'augmentation des capacités d'accueil du secteur  public, la moralisation et la maitrise des subventions allouées au secteur privé, ainsi que l'augmentation de la part de l'enseignement technique et professionnel en mettant un accent particulier sur la filière CAP.

Une 10e commune pour tous les admis au DEF

Cette année, a révélé le ministre, tous les élèves réguliers, y compris les élèves des médersas, bénéficieront exceptionnellement d'une orientation dans les établissements publics et privés, soit un effectif total de 60 289 élèves. La prise en charge financière des élèves qui seront orientés dans le privé est estimée à 24, 318 milliards de FCFA dont plus de 3 milliards pour les anciens.  

La réforme des filières et séries de l'enseignement secondaire général et de l'enseignement secondaire technique a été également évoquée. Elle s'articulera autour de cinq axes appelés domaines de compétence. Il s'agit des domaines "arts ", " développement de la personne", "langues et communication, "sciences", "mathématiques et technologie", "sciences humaines". Le ministre fera remarquer que la mise en œuvre de cette réforme se fera progressivement.

A l'instar de l'enseignement secondaire général, l'enseignement secondaire technique sera, lui aussi, réformé avec l'avènement d'une 10e commune pour tous les admis au DEF. Toutes ces réformes n'auront de sens que  s'il ya des ressources humaines qualifiées. Dans cette optique, au titre de l'année 2010- 2011, 4 220 enseignants ont été recrutés dont 3 763 pour l'enseignement fondamental, 68 pour l'enseignement normal et 218 pour le secondaire général et 117 s'agissant de l'enseignement technique. Ce nombre va augmenter cette année.

Le département a recruté 476 agents administratifs dont 185 fonctionnaires. S'y ajoute le recrutement de plus de 4 000 enseignants pour le fondamental, le préscolaire et le secondaire.

A noter également la construction et l'équipement de 29 centres d'animation pédagogique, des instituts de formation des maîtres à Kati, Kita et Koutiala.  S'y ajoute la construction des lycées à Ouélessebougou, Ténenkou, Ménaka et Koumantou. Concernant la décentralisation et la déconcentration, le département inscrira 108, 543 milliards de FCFA au compte des collectivités. 

Enfin, le ministre a assuré que le  gouvernement est résolu  à  consentir des efforts pour parvenir à l'atteinte des objectifs fixés par le PDES par l'allocation croissante de budget permettant de réaliser un taux de scolarisation de 100% dans le primaire à l'horizon  2015.  Le Pr Salikou a rappelé  que  la part du budget national allouée à l'éducation est passée de 270, 942 milliards de F CFA en 2011 à 299, 908 milliards de FCFA en 2012.

Selon lui, ces résultats appréciables sont le fruit de l'action de l'ensemble des partenaires.

Ramata TEMBELY

 

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