[caption id="attachment_84969" align="alignleft" width="350"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/08/Omar-Ould-Hamaha.jpg)
L'un des chefs militaire d'Ansar Eddine, Omar Ould Hamaha. © Capture d'écran Youtube[/caption]
L’adoption par l’ONU de la résolution 2085 autorisant le déploiement d’une mission internationale au Mali, n’effraie pas les djihadistes du Mujao. Le chef de guerre Oumar Ould Mahama, la qualifie de « bidon ».
Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) a adopté le 21 décembre 2012, à l’unanimité et sous le chapitre VII de la Charte, la résolution 2085 autorisant le déploiement d’une mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (Misma), afin de soutenir le pays dans la reconquête des régions du Nord, sous contrôle de groupes armés depuis plus de 8 mois.
Joint au téléphone juste après l’adoption de la résolution, le Mujao, par la voix de son chef de guerre, Oumar Ould Mahama, affirme que c’est un non-événement pour les
« missionnaires de Dieu ». Pour le Barbu rouge, ce que la France, les USA ont préparé comme résolution notamment l’envoi des troupes au Mali n’enlève en rien la mission qu’ils se sont fixée, qui est, à ses dires, l’application stricte et intégrale de la charia dans les trois régions occupées.
Le plus virulent des jihadistes a profité pour répliquer aux propos des Occidentaux qui s’accordent à faire une différence entre son organisation et les autres islamistes d’Ançar Eddine.
« Ce n’est qu’un jeu de mot. Ançar Eddine est indissociable du Mujao »,dit-il.
Evoquant l’absence du Mujao autour du médiateur Blaise Compaoré, le Barbu rouge avance que
« tout le monde ne peut participer en même temps au dialogue ou participer aux négociations ». Pour preuve, le chef de guerre du Mujao dit être régulièrement en contact avec Ançar Eddine.
« Tout se décide ensemble par les chefs des deux mouvements ». Notre interlocuteur prévient qu’aucun accord avec l’Etat du Mali ne pourrait se faire en dehors de la charia.
« C’est notre raison d’être dans les trois régions ».
Epargner Ançar Eddine, c’est choisir ne pas combattre le Mujao.
Amadou Sidibé