Retrait de l’armée du camp de Tessalit: Une décision louable, responsable et salutaire

Encore, une fois de plus, l’armée malienne vient de frapper un grand coup, éclatant et plein de sens. Non, il ne s’agit pas en termes de rebelles tués, ou encore de rebelles capturés ou même encore de grands dégâts matériels chez l’ennemi. Mais, il s’agit plutôt de la volonté, en temps de guerre, d’arrêter expressément le combat pour sauver la vie des familles, des réfugiés et d’autres civiles qui ont fui la guerre pour trouver refuge auprès de leur armée nationale. 

En fuyant la terreur des assassins et des criminels de tout acabit pour échapper au sort des gens qui ont rencontré leur route à Aguel Hoc, les populations «d’Azawad» ont trouvé refuge et protection auprès de ceux qu’elles considèrent comme son armée nationale. Tout ce beau monde s’était donc retrouvé dans le camp d’Amachache près de Tessalit. L’armée malienne, malgré la rareté des vivres et les conditions difficiles de ravitaillement, elle a eu le mérite de partager le minimum de nourriture qu’elle avait pour les hommes de champs et les réfugiés reçus dans leurs camps. Et malgré ces conditions difficiles, quelques hommes de l’armée nationale ont tenu tête à ces bandits et leurs camarades salafistes qui ont égorgé des humains sans autres formes de procédure. Et au moment où l’armée cherchait une solution avec des organismes internationaux en charge des réfugiés de guerre pour transférer les civils afin de se concentrer sur l’essentiel, les bandits armés, quant à eux, recevaient du renfort. Selon nos sources très crédibles, ils ont reçu les soutiens matériels, humains et logistiques de certains groupes terroristes des pays voisins. Selon toujours notre source, les rebelles ont reçu de ces pays 1.500 véhicules remplis d’hommes avec des armes de dernières générations qui sont venus s’ajouter aux autres du MNLA, d’AQMI et autres groupes de narcotrafiquants (vendeurs de drogue). Et pour éviter un bain de sang surtout comme ce qui s’est passé à Aguel Hoc, ou les éléments du MNLA et leurs camarades ont égorgé des humains, l’armée a décidé d’abandonner le camp afin d’escorter les civils en lieux sûrs. Comme l’a si bien dit le directeur de l’information et des relations publiques des armées, Colonel d’aviation Idrissa Traoré sur les antennes «…après l’évacuation des civiles du camp, on va se retrouver sur le terrain entre soldat et on verra..». On ne peut plus claire dans ses propos. En tout cas, les populations ont bien apprécié ce retrait stratégique et soutiennent à fond leur armée nationale. Alors, rira bien, qui rira le dernier ! Moussa KONDO