Révision des listes électorales à Kati : L’échec annoncé

Commencée depuis le 1er octobre dernier, la révision spéciale des listes électorales a finalement été prolongée jusqu’au 20 novembre pour permettre aux retardataires de s’inscrire et de procéder aux radiations. Une prolongation qui semble ne rien servir car les opérations se font dans des conditions difficiles, constate-t-on dans nombreux centres, notamment à Kati.

Depuis le 1er Octobre dernier, le gouvernement conduit une vaste campagne pour obtenir une mobilisation dans le cadre d’une révision spéciale des listes électorales. Une mobilisation d’autant plus nécessaire que les opérations avaient connu des débuts très difficiles avant de connaître un léger mieux durant les deux dernières semaines, d’où la décision du gouvernement de prolonger le délai  jusqu’au 20 novembre prochain pour permettre au maximum de personnes de se faire enregistrés.

Malheureusement, cette prorogation risque de ne servir à grands choses car sur le terrain, le travail se fait dans les conditions presqu’exécrables. Dans certains centres, on manque de tout, des choses élémentaires comme les carnets comme à Kalanba-coro où les responsables du centre de révision des listes électorales ne cachent plus leur colère. « C’est l’organisation du travail qui décourage les citoyens. Les gens retournent à la maison parce qu’on n’a pas de matériels de travail. Pourtant, on a tout fait auprès des autorités », a dénoncé hier les représentants d’un parti.

Une dénonciation confirmée par d’autres personnes qui ont révélé que le préfet de Kati a été saisi et ce dernier aurait à son tour informé le ministère de l’Administration territoriale et des collectivités locales où on a pourtant assuré que tout a été mis en œuvre pour une réussite totale des opérations. D’ailleurs, on rappelle que le ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, le Général Kafougouna Koné, en personne, suit tout de près. C’est pourquoi, il a effectué des visites de terrain pour s’assurer de l’avancée et du bon déroulement de la révision spéciale. On soutient que la situation est satisfaisante dans beaucoup de centres.

Un auto-satisfecit qui tranche avec le constat sur le terrain et l’excrétion de certains acteurs ainsi que la colère des populations comme celles des Logements sociaux de Niamana où on avait fait enregistrer la semaine dernière que 14 petites personnes. Une très maigre moisson qu’il faut améliorer d’ici la semaine prochaine. Une moisson très loin d’être facile.

Amadou B. Y. Traoré, stagiaire