Terrorisme : Deux responsables d’AQMI exécutés en Irak et en Algérie
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© AFP[/caption] Le dimanche 7 octobre 2012, les autorités irakiennes ont procédé à l'exécution d'un djihadiste algérien, rappelant ainsi aux Algériens le prix que doivent payer les jeunes lorsqu'ils rejoignent les terroristes étrangers. Et comme pour dire que le message est bien passé,l'armée algérienne a abattu un responsable d'AQMI le vendredi 12 octobre dans la forêt de Yakourene, près du village d'Azrou. Ce dernier a été identifié comme étant l'émir Boualem Bekaï alias Khaled El Mig. Depuis 2010, il était le responsable d'AQMI dans la région d'Akfadou et chargé des relations de la nébuleuse (AQMI) avec l'étranger. Son corps a été identifié à la morgue par des membres de sa famille. En réponse aux demandes d'information relatives aux ressortissants algériens détenus dans des prisons irakiennes, à leur identité, aux charges retenues contre eux et aux détails des procédures juridiques, le ministère algérien des Affaires étrangères déplore ce qu'il a qualifié de « manque de coopération de la part des autorités irakiennes ». L’Algérien Abdallah Ahmed Belhadi, qui a été tué sur le sol irakien, faisait partie de onze terroristes exécutés après avoir été reconnus coupables aux termes de la législation antiterroriste en Irak. Les autorités irakiennes ont justifié leur décision en affirmant que toutes les voies légales avaient été épuisées et que le Président irakien avait signé le décret d'exécution. Les autorités ont également indiqué que des mesures avaient été prises pour garantir que ces individus n'avaient pas été condamnés à tort. Belhadi était originaire de la province d'El Oued, au Sud d'Alger. En 2004, alors qu’il était à peine âgé de 20 ans, il était parti en Irak pour rejoindre un groupe armé en compagnie d'un ami, Salaheddin Damon, tué en 2006 au cours de combats en Irak. Belhadi avait par la suite été arrêté, puis relâché deux mois plus tard avant d'être de nouveau arrêté en 2010. Sa famille avait eu de ses nouvelles pour la dernière fois en juin 2010. A l'époque, il avait donné des informations sur son état de santé et sur le fait qu'il combattait dans les rangs d'un des groupes armés présents en Irak. En fait, la famille de Belhadi n'a pas été informée du devenir de son fils avant d'apprendre son exécution par le canal de chaînes satellitaires. Les autorités irakiennes reconnaissent la présence de 14 Algériens dans les prisons du pays condamnés à des peines allant de 10 à 15 ans. Au moins 4 autres ressortissants algériens sont emprisonnés au Kurdistan irakien. La justice algérienne a récemment ouvert des enquêtes sur les personnes accusées de travailler pour un réseau de recrutement de combattants algériens pour l'Irak. Les enquêtes conduites par les autorités en charge de la sécurité entre 2006 et 2008 démontrent la présence d'organisations en Europe qui recrutent des Algériens pour mener des opérations en Irak et visent en particulier les jeunes et les étudiants. Mieux, ces enquêtes révèlent que ces réseaux de recrutement se fondent sur la persuasion et la tentation, l'exploitation du discours religieux et les accents djihadistes tout en tirant avantage de situations sociales désastreuses. Toutefois, ces enquêtes précisent que les recruteurs terroristes s'intéressent particulièrement aux fugitifs ou à ceux qui ont pris part à des guerres à l'étranger parce qu'ils représentent des cibles faciles et possèdent déjà une expérience. Depuis des années, les organisations de la société civile algérienne tentent de sensibiliser sur les dangers du recrutement des jeunes pour partir dans des pays qui sont le théâtre de conflits armés. Ces organisations travaillent pour inciter les jeunes à prendre leurs distances vis-à-vis de certaines idées qui tentent de semer le désespoir dans leurs esprits. Nombreux sont ces jeunes qui étaient entraînés dans des conflits à cause de vidéos trouvés sur Internet. Selon les organisations de la société civile en Algérie, il est difficile de lutter contre ce phénomène compte tenu de la situation dans le pays. Du coup, le recrutement des jeunes se poursuit et emprunte d'autres destinations : vers la Syrie, le Mali et ailleurs. Des associations d'aide à l'intégration des jeunes indiquent que des séminaires sur les Algériens qui partent combattre à l'étranger sont organisés. Mais il est évident que certains jeunes ne perçoivent pas entièrement les implications d'une telle décision. Certains d'entre eux écoutent les opinions de sources inconnues diffusées sur Internet, sans connaître ceux qui en sont à l'origine ni les objectifs qui se cachent derrière. Les responsables de ces associations tentent de présenter certains faits et utilisent parfois des « faqihs » (juristes religieux) pour répondre à certaines duperies qui troublent l'esprit de ces jeunes. Mais ces efforts sont encore insuffisants pour lutter contre les activités d'associations qui tentent de recruter des jeunes et de les utiliser dans des conflits. Jean Pierre James
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