Transition : l’OIF suspend à son tour le Mali
L’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) suspend le Mali de toutes les instances de l’organisation et exige que les élections générales se tiennent au plus tard en mars 2022. C’est la teneur d’un communiqué de l’OIF publié le jeudi 3 juin en début de soirée.
Les nuages s’amoncèlent au-dessus du Mali qui est sur le banc des accusés de la Communauté Internationale. En effet, après la CEDEAO, l’Union africaine, c’est autour de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) de suspendre le Mali de toutes les instances de l’Organisation. Une suspension qui fait suite au 2e coup d’Etat perpétré par le Colonel Assimi Goïta en l’espace de neuf mois.
Toutefois, le Conseil Permanent de la Francophonie (CPF) dit maintenir les programmes de coopération multilatérale francophone notamment ceux en soutien du processus de rétablissement de l’ordre constitutionnel et démocratique. A l’instar de la CEDEAO et de l’UA, le CPF exige la nomination d’un Premier ministre civil et la formation d’un gouvernement inclusif reflétant respectant la diversité sociopolitique du Mali.
Dans son communiqué daté du jeudi 3 juin, le CPF exige que les élections générales se tiennent au plus tard en mars 2022 conformément à la charte de la transition. Comme les autres organisations internationales, le CPF exige des militaires la levée immédiate de toutes les restrictions imposées à tous les acteurs politiques, en particulier l’assignation en résidence des anciens Président et Premier ministre.
Cette suspension de l’OIF intervient au même moment où la France décide de suspendre ses opérations militaires conjointes avec l’armée malienne. « C’est une mesure conservatoire et temporaire », rapporte l’Agence France Presse (AFP) qui révèle l’information. Cette suspension même temporaire compliquera davantage les relations entre les deux pays, beaucoup de maliens étant de plus en plus hostiles à la présence française au Mali.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
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