Violence dans les stades : Un fait marquant de la saison écoulée
La saison écoulée a enregistré des actes de violences inexplicables donnant une autre connotation à l’esprit du fair-play, le principal slogan de la FIFA. Ce ne sont pas les spectateurs des matches de championnat au stade omnisports qui pourront le démentir. Ces actes négatifs sont simplement le fruit du laxisme du bureau fédéral dirigé par Hammadoun Kolado Cissé.
Le fair-play se définit comme une pratique du sport dans le respect des règles, de l’esprit du jeu et de l’adversité. Autrement dit un comportement loyal et élégant dans une compétition quelconque. Bref, manifester de la loyauté, de la franchise et surtout de la sympathie. Ce fair-play, devenu un slogan de la FIFA a parfois manqué au cours de la saison écoulée.
En effet, lors de la sixième journée du championnat national, les supporters du Djoliba donnèrent le ton en se rendant coupables des jets de projectiles. Ceux-ci aussi estimaient qu’ils sont victimes d’un mauvais arbitrage. Cette pression aura son pesant d’or sur le cours du match, parce que l’arbitre assistant accorda un penalty imaginaire à l’équipe de Hérémakono qui finira par s’imposer.
Le lendemain jeudi les supporters du Stade malien de Bamako ajoutèrent leurs doses de violences. Mais les faits sont tellement graves et inexplicables, qu’ils provenaient d’un club qui se dit le plus populaire et le plus supporté du Mali. Bref, le mauvais comportement de ces supporters n’avait pas de sens, dès l’instant que l’arbitre a dirigé la partie avec une dextérité incontestable. Paradoxalement à la suite d’un penalty justifié, et qui ne souffrait d’aucune ambiguïté accordé aux Scorpions, un fait se produit : au moment où l’arbitre s’affairait à mettre de l’ordre à travers l’exhibition du carton jaune et à l’appel du corps médical, surprise, un supporter du Stade Malien de Bamako, s’invita dans la main courante et agressa l’arbitre central après une course d’au moins cent mètres. C’était la confusion totale, et entre temps les forces de l’ordre maîtrisèrent le supporter indélicat. Ce qui a été la goutte de trop pour les supporters stadistes qui déclenchèrent une guerre d’inti fada. Et l’occasion était bonne également pour le populiste entraîneur du Réal Moussa Keïta dit Dougoutigui, de provoquer les supporters Stadistes à travers ses gestes qui n’est pas digne d’un responsable, et de surcroît un coach.
L’exploit du gardien des Blancs en arrêtant le penalty ne devrait –il pas être un facteur pour calmer les esprits ? Mais les jeunots démotivés par l’attitude de leurs supporters encaissèrent un joli but, synonyme de défaite. La fin du match entraîna une fois de plus des jets de projectiles blessant l’arbitre central.
A la lumière de ces actes de hooligans deux constats et deux mesures s’imposent :
- d’abord les supporters des deux grands clubs (le Djoliba et le Stade Malien de Bamako), de façon délibérée font pression sur les arbitres novices, pour changer les résultats des matches. Conscients de la mauvaise prestation de leurs équipes, ils trouvent toujours un alibi pour influencer l’arbitre, dans le seul but de l’intimider. Bref le pousser à être impartial quelque soit la manière. C’est pourquoi ces deux clubs tombent dès les premiers tours des compétitions Africaines, parce que habitués à la facilité au plan local. La qualité de la prestation des arbitres espagnols lors de la finale de la coupe du Mali en dit long sur le niveau de l’arbitrage malien. Bref à travers ce trio étranger on peut aisément faire une comparaison entre l’arbitrage africain et européen.
Ensuite la commission centrale de discipline et de fair-play est une commission laxiste, incapable de sanctionner au maximum les fauteurs de troubles. Autrement dit le laxisme de la dite commission est la suite logique des violences répétées dans nos stades.
En plus les dirigeants des deux clubs ne doivent-ils pas canaliser leurs supporters, en leur faisant comprendre que la défaite fait partie des aléas du football. Les actes négatifs qu’ils posent, retournent contre l’équipe, même si les sanctions sont tachées de laxisme, et teintées d’incapacité.
Enfin le président de la commission centrale des arbitres Sidi Bekaye Magassa, est interpellé. Même si les hommes en noir ne sont pas exempts de critiques, c’est quand même le moment pour lui de requinquer sa troupe afin qu’elle ne cède pas aux pressions inutiles. C’est à ce seul prix que la saison prochaine pourra se dérouler dans le plus grand fair-play. A défaut nous nous trouverons dans l’impasse. Et à juste titre parce que la Fédération malienne de football gère avec un amateurisme notoire. Hammadoun Kolado Cissé veut se faire plaire à tout le monde. Or en tant que responsable, il va de soi qu’on prenne souvent des décisions difficiles et responsables face à certaines situations. Quoi qu’il fasse Kola ne saurait être dispensé de critiques, parce qu’à la Femafoot tout n’est pas rose : la mauvaise prestation de nos différentes équipes nationales (catégorie d’âge), la qualification compromise des Aigles. Le recrutement de certains entraîneurs nationaux est contestable parce que certains n’ont aucune expérience digne de ce nom. Nous reviendrons sur cet aspect avec tous les mystères liés aux autres cas.
Sékou Coulibaly
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