La junte veut poursuivre ATT pour haute trahison : Mais que veut réellement le Capitaine Sanogo ?
Au moment où la CEDEAO et l’Union africaine s’accordent pour coincer les putschistes et punir le peuple malien à travers un embargo total a vite redonné le pouvoir aux civils, la junte annonce des poursuites judiciaires contre ATT pour haute trahison.
[caption id="attachment_57326" align="alignleft" width="310" caption="Le président malien Amadou Toumani Touré. REUTERS/Toussaint Kluiters/United Photos/Files"]
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La junte militaire au pouvoir a annoncé, mardi dernier, qu’elle convoquait, à partir de jeudi prochain, « une convention nationale » sur l’avenir du Mali et envisageait des poursuites judiciaires, notamment pour haute trahison, contre Amadou Toumani Touré. Quoi de plus normal ! Mais les Chefs d’Etat de la CEDEAO et l’Union africaine ne cherchent qu’à sauver à tout prix la tête de leur ami, ATT. D’où la précipitation de cette lourde sanction (l’embargo total contre le Mali) pour que la junte quitte coûte que coûte le pouvoir.
Cette décision du Capitaine ne sera jamais du goût des Chefs d’Etat de la CEDEAO, D’ailleurs, ces Chefs d’Etat pourraient aussitôt envisager d’autres mesures officielles ou en douceur afin de « laver » ATT de toutes poursuites judiciaires car leur intention n’est pas seulement de sauvegarder la démocratie, mais aussi de venir en aide à leur ami tant contesté par le peuple Malien. Il est vrai que cette sanction contre ATT sera bien appréciée par le Malien moyen. Mais il faudra aussi s’attendre à tout, venant des Chefs d’Etat de la CEDEAO car tout le monde est unanime sur le fait que le Président ivoirien nourrit d’autres ambitions différentes de la satisfaction du peuple malien.
En outre, cette décision de la junte au pouvoir est confuse concernant la satisfaction des doléances de la CEDEAO, c'est-à-dire de remettre sans délai le pouvoir au civils selon l’ordre constitutionnel. Autrement dit, l’annonce de la junte de convoquer une convention nationale le jeudi prochain sur l’avenir du Mali et l’engagement des poursuites judiciaires contre ATT sous entendent que le Capitaine Sanogo souhaite diriger la Transition, même si c’est avec la classe politique. Toute chose qui est d’emblée rejetée par les amis d’ATT.
Entre temps, le peuple malien est en train de prendre son mal en patience. Mais combien de temps cela va-t-il durer ? Le peuple est-il physiquement, psychologiquement et moralement prêt à souffrir pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat ? Rien n’est moins sûr ! Quelles sont les véritables intentions du Capitaine Sanogo ? Le président du CNRDRE, veut-il se plier aux ordres des Chefs d’Etat de la CEDEAO afin d’éviter le pire aux Maliens? Autant de questions, entre autres, qui méritent de longues réflexions. De toute façon, le Capitaine de la junte doit pertinemment et froidement analyser la situation avant de s’engager dans quoi qui ce soit sinon, la « bretelle » peut se retourner contre lui. Dans tous les cas, l’intérêt du peuple malien vient avant tout. Ne faut-il donc pas tout accepter tout pour cet intérêt ?
Oumar Diakité
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La junte militaire au pouvoir a annoncé, mardi dernier, qu’elle convoquait, à partir de jeudi prochain, « une convention nationale » sur l’avenir du Mali et envisageait des poursuites judiciaires, notamment pour haute trahison, contre Amadou Toumani Touré. Quoi de plus normal ! Mais les Chefs d’Etat de la CEDEAO et l’Union africaine ne cherchent qu’à sauver à tout prix la tête de leur ami, ATT. D’où la précipitation de cette lourde sanction (l’embargo total contre le Mali) pour que la junte quitte coûte que coûte le pouvoir.
Cette décision du Capitaine ne sera jamais du goût des Chefs d’Etat de la CEDEAO, D’ailleurs, ces Chefs d’Etat pourraient aussitôt envisager d’autres mesures officielles ou en douceur afin de « laver » ATT de toutes poursuites judiciaires car leur intention n’est pas seulement de sauvegarder la démocratie, mais aussi de venir en aide à leur ami tant contesté par le peuple Malien. Il est vrai que cette sanction contre ATT sera bien appréciée par le Malien moyen. Mais il faudra aussi s’attendre à tout, venant des Chefs d’Etat de la CEDEAO car tout le monde est unanime sur le fait que le Président ivoirien nourrit d’autres ambitions différentes de la satisfaction du peuple malien.
En outre, cette décision de la junte au pouvoir est confuse concernant la satisfaction des doléances de la CEDEAO, c'est-à-dire de remettre sans délai le pouvoir au civils selon l’ordre constitutionnel. Autrement dit, l’annonce de la junte de convoquer une convention nationale le jeudi prochain sur l’avenir du Mali et l’engagement des poursuites judiciaires contre ATT sous entendent que le Capitaine Sanogo souhaite diriger la Transition, même si c’est avec la classe politique. Toute chose qui est d’emblée rejetée par les amis d’ATT.
Entre temps, le peuple malien est en train de prendre son mal en patience. Mais combien de temps cela va-t-il durer ? Le peuple est-il physiquement, psychologiquement et moralement prêt à souffrir pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat ? Rien n’est moins sûr ! Quelles sont les véritables intentions du Capitaine Sanogo ? Le président du CNRDRE, veut-il se plier aux ordres des Chefs d’Etat de la CEDEAO afin d’éviter le pire aux Maliens? Autant de questions, entre autres, qui méritent de longues réflexions. De toute façon, le Capitaine de la junte doit pertinemment et froidement analyser la situation avant de s’engager dans quoi qui ce soit sinon, la « bretelle » peut se retourner contre lui. Dans tous les cas, l’intérêt du peuple malien vient avant tout. Ne faut-il donc pas tout accepter tout pour cet intérêt ?
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