Transition politique : Le Mali est mal barré

Août 22, 2012 - 22:42
Août 23, 2012 - 01:32
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Une fois de plus, le premier ministre, Cheick Modibo Diarra n’a pas failli à sa mission : abîmer, déstabiliser le Mali sur le plan politico- institutionnel. Il avait promis,  en actes et en mots,  qu’il écartera les vraies forces politiques de la transition au Mali, il tint parole, pleinement convaincu que la fin justifie les moyens. Une des grandes forces politiques du pays, le regroupement IBK Mali 2012  est réticent et la question de sa participation au gouvernement d’union nationale est au centre des discussions de ses leaders. [caption id="attachment_82281" align="alignleft" width="512"] Dr Cheicck Modibo Diarra, Premier Ministre de la Transition[/caption] A l’instar de la quasi totalité des forces vives du Mali, le regroupement IBK Mali 2012 a annoncé, avant la mise en place du gouvernement, que : « seul un gouvernement d’union nationale, ouvert à toutes les forces politiques et sociales, garant d’un tel climat peut nous permettre de renouer avec la communauté et surtout la coopération internationale, vitale pour le développement de notre pays ». Auparavant, il a invité les autorités maliennes à convoquer aussi dans les meilleurs délais les assises de la concertation nationale des forces vives du Mali après la formation dudit gouvernement d’union nationale. maliweb.net. Lorsque le regroupement IBK Mali 2102 a été reçu par le président de la République Dioncounda Traoré, les 4 et 12 août dernier, les leaders ont fait part de leur volonté de la tenue de cette concertation nationale. Après avoir approuvé l’initiative, le président de la République a promis deux postes ministériels audit regroupement. Maintenant, parmi  les questions qui se posent se trouve le fait de savoir pourquoi au lieu des deux portefeuilles comme convenu, le regroupement IBK Mali 2012 se retrouve avec un seul, selon le porte-parole Bocar M Diarra. Considérant la supplique de la CEDEAO et de la majeure partie des forces vives du Mali (qui portait sur la formation d’un gouvernement d’union nationale), comme des  âneries et prenant le  président de la République pour moins que rien. Le premier ministre Cheick Modibo Diarra doit, sans doute, se croire dans une cours de récréation et semble confondre le gouvernement  avec un jeu de billes. Quand on joue aux billes, on évite toujours les visionnaires. En principe, le gouvernement est l’une des institutions prévues par la Constitution de notre pays, celle à laquelle est dévolu le pouvoir exécutif. Un gouvernement d’union nationale, de surcroît, a une signification assez particulière, dans le contexte actuel. Dioncounda est le principal fautif Que l’on ne s’y trompe pas. Le président de la République, bien vrai qu’il excelle dans l’art d’adapter son discours aux rêves des autres, risque d’être le premier bourreau de la transition politique au Mali. Les heurtes sont prises pour pis qu’elles ne sont. Elles l’ont accompli et transformé. visiblement, un gouvernement d’union nationale, c’est le cadet de ses soucis. Il commence à gérer toutes les fautes par l’omerta la plus insultante. De quoi confirmer ce que beau nombre de gens redoute : diriger une transition  de vendetta. Et la lourde responsabilité de la réticence à participer à la transition politique de certaines forces politiques, telles que le regroupement IBK 2012. Si on ne prend garde, le Mali va tout droit vers un Etat d’exception, qui risque de s’éterniser tout en maintenant une présidence faible, le laisser-aller quoi. Le PM recase ses amis La crème sur la cerise du gâteau : Cheick Modibo Diarra a, pour maintenir son titre d’empereur du chambardement, replacé ses deux amis journalistes venus d’ailleurs. L’un était ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale et l’autre était celui de la Communication, dans le précédent gouvernement. Il s’agit de l’inintelligible Sadio Lamine Sow et du causant Hamadoun Touré ; CMD ne veut pas les voir au chômage. Le premier avait quitté son poste d’agent « lèche-crinière » de Kossyam (son unique expérience professionnelle) ; Blaise Compaoré, exagérément méfiant, ne recase pas les revenants. Le second était porte-parole à l’ONUCI et il ne retrouvera, sans doute, plus un poste équivalent. Sadio Lamine est désormais conseiller spécial auprès du premier ministre chargé des relations internationales et Hamadoun Touré est porte-parole du gouvernement avec rang de ministre.  Et il est plus que nécessaire que le degré de centralisation du pouvoir et l’étendue de la liberté d’action de la primature se doivent d’être modéré. Rokia Diabaté    

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